O-Tsuru (« la grue »), appelée ainsi parce que petite elle avait
l'habitude de se tenir sur un pied pour réchauffer l'autre, a été vendue
par ses parents pour qu'elle devienne une geisha. Elle va donc
commencer comme shikomikka («apprentie ») dans une okiya : la maison où
vivent les geishas. En faisant les commissions de ses aînées, Tsuru va
découvrir la vie de ces femmes. Enfin, un jour, son tour arrive. Elle se
rend dans la chambre de son bienfaiteur. Celui qui, en payant les frais
de cérémonie, va la faire entrer dans le monde des geishas. Tsuru va
alors prendre le nom de Tsurugiku et devenir une geisha célèbre dans le
monde des plaisirs.
Quand Kazuo Kamimura faisait ses débuts de dessinateur de mangas, il
louait un bureau au premier étage d'une maison de geishas à Agarazuka,
l'un des quelques quartiers de Tokyo où vivent des geishas. C'est
probablement là qu'il a découvert le monde d'élégance et de tristesse
dans lequel vivent les geishas qu'il nous fait découvrir. Leur vie n'est pas aussi facile que certains films romantiques veulent le laisser croire. L'auteur montre bien la violence dont elles sont victimes et combien elles sont avant tout victimes d'un système où la pauvreté est le motif principal pour les familles de vendre leurs filles, et non un éventuel prestige artistique!
Certaines scènes sont assez crues, mais il faut en passer par là pour rendre compte de cette vie faite d'attente, de répétitions et de servitude. Le manga est assez long, surtout que des passages complets se répètent, peut-être parce qu'il était publié en épisode?
A part ça, BD très instructive qui mérite un détour, même si je ne suis pas follement emballée, je la conseille fortement.
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