24 octobre 2010

31/40: La position du tireur couché

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4e de couverture:"Martin Terrier était pauvre, esseulé, bête et méchant, mais pour changer tout ça, il avait un plan de vie beau comme une ligne droite. Après avoir pratiqué dix ans le métier d'assassin, fait sa pelote et appris les bonnes manières, il allait rentrer au pays retrouver sa promise et faire des ronds dans l'eau... Mais pour se baigner deux fois dans le même fleuve, il faut que beaucoup de sang passe sous les ponts."


Tueur à gages pour une compagnie du genre CIA, le héros décide d'arrêter parce qu'il a suffisamment gagné d'argent pour enfin réaliser son objectif. Ce tueur sans scrupules nous découvre un coeur d'ado.
L'intrigue nous tient en haleine, il y a des idées excellentes mais je n'accroche pas à certains passages vers la fin ce qui a un peu gâché mon plaisir!
Il utilise plusieurs fois "de loin en loin", drôle d'expression, non?

30/40: Le coeur cousu

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Merci à Jojo de m'avoir conseillé ce livre!
Entre réel et merveilleux, entre épopée familiale et conte, l'histoire s'attache à une famille portée par des femmes à la fois magiciennes et sorcières dans l'Espagne du XIX e siècle. Les hommes n'y ont pas souvent le beau rôle...
L'écriture, belle, riche et imaginative, nous plonge dans un autre monde.
Extrait:

"Commença alors pour ma mère la période des fils de couleurs.
Ils avaient fait irruption dans sa vie, modifiant le regard qu'elle portait sur le monde.
Elle fit le compte : le laurier-rose, la fleur de la passion, la chair des figues, les oranges, les citrons, la terre ocre de l'oliveraie, le bleu du ciel, les crépuscules, l'étole du curé, la robe de la Madone, les images pieuses, les verts poussiéreux des arbres du pays et quelques insaisissables papillons avaient été jusque-là les seuls ingrédients colorés de son quotidien. Il y avait tant de bobines, tant de couleurs dans cette boîte qu'il lui semblait impossible qu'il existât assez de mots pour les qualifier. De nombreuses teintes lui étaient totalement inconnues comme ce fil si brillant qu'il lui paraissait fait de lumière. Elle s'étonnait de voir le bleu devenir vert sans qu'elle y prenne garde, l'orange tourner au rouge, le rose au violet.
Bleu, certes, mais quel bleu ? Le bleu du ciel d'été à midi, le bleu sourd de ce même ciel quelques heures plus tard, le bleu sombre de la nuit avant qu'elle ne soit noire, le bleu passé, si doux, de la robe de la Madone, et tous ces bleus inconnus, étrangers au monde, métissés, plus ou moins mêlés de vert ou de rouge.
Qu'attendait-on d'elle ? Que devait-elle faire de cette nouvelle palette qu'une voix mystérieuse lui avait offerte dans la nuit ?
Bombarder de couleurs le village étouffé par l'hiver. Broder à même la terre gelée des fleurs multicolores. Inonder le ciel vide d'oiseaux bigarrés. Barioler les maisons, rosir les joues olivâtres de la mère et ses lèvres tannées. Elle n'aurait jamais assez de fil, assez de vie, pour mener à bien un tel projet.
Elle se rabattit donc sur l'intérieur de la maison.
"

Un petit bijou.

29/40: Alabama Song

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Histoire du couple scandaleux Zelda et Scott Fitzgerald, mais vu de l'intérieur.

"Il en est qui se cachent pour voler, pour tuer, pour trahir, pour aimer, pour jouir. Moi, j'ai dû me cacher pour écrire. J'avais vingt ans à peine, que déjà je tombai sous l'emprise - l'empire- d'un homme à peine plus vieux que moi qui voulait décider de ma vie et s'y prit très mal."

C'est à Zelda que l'auteur donne la parole, la plus victime des deux, celle dont on a tenté
d'étouffer le talent. On y a pratiquement réussi puisqu'elle s'est retranchée dans la drogue et la "folie" mais elle a laissé quelques traces: des toiles et un roman "Accordez-moi cette valse"...

Ce roman est le Prix Goncourt 2007.

12 octobre 2010

28/40: Nouvelles chroniques de San Francisco

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A quand une série télévisée inspirée de ces chroniques?
Personnages haut en couleur, au coeur de San Francisco, où j'ai retrouvé quelques endroits parcourus cet été.
Très sympa! Apparemment, l'épisode 2 est le préféré des lecteurs des Chroniques mais je dois me procurer les autres !!!

Hors défi

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Ce que je préfère chez Amélie Nothomb, ce sont ses livres autobiographiques.
C'est le cas ici. Un peu avant de vivre ce qu'elle nous a raconté dans "Stupeur et tremblements", c'est à dire ses débuts dans la vie active au sein d'une entreprise japonaise, elle rencontre le fiancé un peu trop parfait.
Humour, autodérision. Divertissant et grave.
Le voyage aux Etats-Unis a été un moment de lecture nul. J'avais pourtant emporté quelques livres... et c'est lourd dans les bagages!
C'est avec ce livre que j'ai repris le défi, sauf que, je m'en suis aperçue après coup, il ne fait pas partie du défi!!!! Enfin, c'est pas grave puisqu'il m'a permis de remettre "le pied à l'étrier" (expression d'influence cowboyesque!).