31 janvier 2018

Festival Télérama du 24 au 30 janvier 2018

Super distribution de Cinéquai qui les avait tous sauf le dessin animé!

MERCREDI:



 
Malgré la menace de mort qui pèse sur sa tête, Stéphane décide de retourner en Corse pour assister à l’enterrement de son ami d’enfance, assassiné la veille. C’est l’occasion pour lui de se rappeler les évènements qui l’ont vu passer, petit bourgeois cultivé de Bastia, de la délinquance au radicalisme politique et à la clandestinité...
 


 

 Boris et Genia sont en train de divorcer. Ils se disputent sans cesse et enchaînent les visites de leur appartement en vue de le vendre. Ils préparent déjà leur avenir respectif : Boris est en couple avec une jeune femme enceinte et Genia fréquente un homme aisé qui semble prêt à l’épouser. Aucun des deux ne semble avoir d'intérêt pour Aliocha, leur fils de 12 ans. Jusqu'à ce qu'il disparaisse...




JEUDI


Laura, une avocate, est la maîtresse de Ryan, un homme marié. Tous les jours, elle reçoit la visite de Fuller qui déclare être victime de son employeur. Gina, l'épouse de Ryan, souhaite construire sa maison avec les pierres présentes sur le terrain d’un vieil homme. En compagnie de son mari, elle lui rend visite et tente de le convaincre. Ryan n'est d'aucune aide. Cette négociation est une nouvelle fois révélatrice du fossé qui s'est creusé dans leur couple. Jamie, une jeune femme solitaire, travaille dans un ranch. Lors d'un cours du soir, elle tombe sous le charme de Beth, une jeune avocate harassée par les kilomètres qu'elle doit parcourir pour faire classe...
















VENDREDI




Reza, installé en pleine nature avec sa femme et son fils, mène une vie retirée et se consacre à l'élevage de poissons d'eau douce. Une compagnie privée qui a des visées sur son terrain est prête à tout pour le contraindre à vendre. Mais peut-on lutter contre la corruption sans se salir les mains ?



 SAMEDI




 Au début du XXe siècle, Percival Harrison Fawcett, un colonel de l'armée britannique, est approché par la Société géographique de Londres afin d'établir une cartographie des frontières entre le Brésil et la Bolivie. Les deux pays se disputent la culture du caoutchouc dans la région car les limites territoriales n'y ont pas encore été établies avec exactitude. Au cours de ses expéditions, il a vent d'une cité perdue, cachée au coeur de la forêt amazonienne. Cette histoire l'obsède. Il laisse femme et enfants, et part à la recherche de cette civilisation, en compagnie de Henry Costin, qui finance cette exploration périlleuse...


 DIMANCHE


 Le Caire, janvier 2011, quelques jours avant le début de la révolution. Une jeune chanteuse est assassinée dans une chambre d’un des grands hôtels de la ville. Noureddine, inspecteur revêche chargé de l’enquête, réalise au fil de ses investigations que les coupables pourraient bien être liés à la garde rapprochée du président Moubarak.











 LUNDI



Une actrice va jouer Barbara, le tournage commencer bientôt. Elle travaille son personnage, la voix, les chansons, les partitions, les gestes, le tricot, les scènes à apprendre, ça va, ça avance, ça grandit, ça l’envahit même. Le réalisateur aussi travaille, par ses rencontres, par les archives, la musique, il se laisse submerger, envahir comme elle, par elle...




MARDI



 
 Deux frères pas très futés décident de monter le casse du siècle : empocher les recettes de la plus grosse course automobile de l’année. Pour réussir, ils ont besoin du meilleur braqueur de coffre-fort du pays : Joe Bang. Le problème, c’est qu’il est en prison…



27 janvier 2018

5/ Des noeuds d'acier


"Grand prix de littérature policière"? Pourtant cela n'a rien à voir! Pas d'enquête, ni de policier... Ce roman est un "Captivity thriller", en bon français, un genre, ou plutôt un sous-genre que je découvre (="Misery", de Stephen King). 
Théo sort de prison et veut se ressourcer dans une région isolée et calme, lui offrant randos et paysages magnifiques. Au cours d'une de ses promenades, il se fait naïvement piéger et séquestrer par deux vieillards complètement cinglés, qui le réduisent en esclavage et le considèrent comme un chien.
L'auteure m'avait pourtant prévenue lorsqu'elle est venue au "Livre sur la Place" à Nancy: elle décrit l'Enfer sur terre, c'est très noir et certaines scènes sont très dures: âme sensible s'abstenir!
A Aurélie: j'ai particulièrement aimé l'écriture, et les personnages sont forts, mais ce n'est pas pour toi! ;-)

"Chaque matin ma tête s'éveille vide et blanche, comme s'il n'y avait plus rien en moi. Jamais le lien entre le corps et l'esprit ne m'était apparu avec autan de force, jamais je n'aurais cru qu'il suffisait d'anéantir le premier pour que le second s'éteigne lui aussi. Pour moi, la force mentale primait sur tout, il suffisait de vouloir; tout cela est bon à jeter aux oubliettes. Quand on n'a plus la force de rien, qu'est-ce qui peut encore nous sauver?"

A la fin du livre on peut lire le Portrait chinois du roman. En voici deux questions/réponses:

Et si Des nœuds d'acier était...

... une sentence?
Séquestration avec violence.

... une devise?
"Si j'aurais su, j'aurais pas venu." D'accord, ce n'est pas une devise, mais cela va à merveille avec ce roman!



21 janvier 2018

4/ Romanesque

Un couple en cavale, dont les portraits sont diffusés partout, se rend à une représentation théâtrale. Comportement très étrange puisque cette pause risque de lui être fatal.
C'est l'histoire folle d'un braconnier et d'une glaneuse qui s'aiment d'un amour total. On les sépare et ils feront tout pour se retrouver, chacun parcourant sa partie du monde riche en aventure et rebondissements.
Ce conte romanesque, comme l'indique le texte, est une grande histoire d'amour à la fois légère dans le traitement et grave dans le fond. Lecture très réjouissante!

Extraits :

« Ah la belle invention que le couple, s’aliéner à un autre, absorber son rayonnement comme le Terre le Soleil, se laisser envahir par sa présence, unique, persistante, lourde, ineffaçable, jusqu’à ce point de dégoût ou seule la haine, sosie elle-même de la passion, saura remplir les cœurs parfois jusqu’à l’extase ; ô  haine jouissive, seul baume assez puissant pour apaiser la douleur de l’échec. »

« Stupéfaits par l’odieuse logorrhée humaine, ils pénétrèrent dans des bibliothèques virtuelles et se perdirent dans des labyrinthes de discours où s’exprimaient l’homme politique comme le simple citoyen, l’intellectuel comme le vulgum pecus, le religieux comme le laïc, eux-mêmes commentés par des analystes, experts et observateurs, tous déterminés à faire sens, tous possédant le copyright de la vérité, tous persuadés d’être dotés d’une conscience mais dépourvus du moindre doute ».

14 janvier 2018

3/ Vernon Subutex Tome 2

Attention ça décoiffe! Regard très affûté sur notre société, le milieu bourgeois parisien. Ce n'est pas désespérant mais plutôt grinçant.
Le roman traite tellement de notre époque que je me demande quel regard auront les futures générations de lecteurs sur ce livre... Politique? sociologique? ethnologique? Beaucoup de thèmes sont abordés et Virginie Despentes ne prend pas de gants: ça fait du bien!

Quelques extraits:

"Quoi qu'ils en disent, les prolos d'aujourd'hui voudraient tous être nés du bon côté du manche. A Lessines, où il a grandi, les sirènes des carrières rythmaient le temps. On méprisait les bourgeois du haut de la ville. On ne buvait pas avec le patron. C'était la loi. Dans les bistrots, ça ne parlait que de politique, la haine de classe nourrissait une véritable aristocratie prolétaire. On savait mépriser le chef. Tout cela a disparu, en même temps que l'amour du travail bien fait. Il n'y a pus de conscience ouvrière. Tout ce qui les intéresse, les gars, c'est ressembler au chef. Un mec comme Laurent, si on lui laissait carte blanche, ce qu'il désire n'est pas de forcer les nantis à partager mais d'entrer dans leurs clubs. Uniformités des désirs: tous des beaufs. Ça fera de la bonne chair à canon, ça." (p.29)

"- T'es allée à aucune manif pour le mariage gay?
- Pas mon genre.
- Ma meuf ne m'a pas laissé le choix, je l'ai suivie à la première. Il faisait beau. On partait de Bastille. J'ai tenu jusqu'à Hôtel-de-Ville, je me suis arrêtée en terrasse et j'ai regardé passer les gens.
- Méfie-toi de ta meuf. On commence par une manif et on termine enchaînée à des grilles d'ambassade à faire la grève de la faim.
- Elle est jeune. Elle est fougueuse. Je n'ai pas osé lui dire que je m'en foutais d'aller manifester. Je comprends qu'elle soit concernée... Tu n'imagines pas le nombre de gens qui se seront sentis obligés de nous dire qu'ils étaient contre le mariage gay. Et pas des cathos de droite, en plus. Les socialistes d'aujourd'hui, c'est vraiment des sans vergogne...
- Moi, je n'ai rencontré personne qui soit contre.
- Parce qu'ils n'osent pas t'en parler.
- Je préfère qu'ils s'abstiennent. Je suis contre le mariage gay, mais si j'entends un hétéro qui le dit, je le lynche.
- T'es contre?
- Le mariage? Bien sûr que je suis contre.
- Je te comprends. Notre génération, on est des gouines, des vraies, on a souffert pour ça et on ne veut pas ressembler aux hétéros connards.
- C'est pas ça, copine... l'adoption, la PMA, le mariage - je suis contre pour tout le monde. Je suis favorable à la stérilisation de l'ensemble de la population, dès la puberté. On est sept milliards. Tu crois pas que ça suffit comme ça? Il faut ralentir la cadence, urgemment. Je vois les gens avec des poussettes, je regarde leurs gueules, et je me dis: mais pourquoi? Qu'est-ce que vous croyez que vous faites, là, à vous reproduire? On n'a pas besoin de votre génétique à la con, arrêtez votre mégalomanie. Faites de la peinture si vous voulez vous occuper. Mais ne nous faites pas chier avec votre progéniture. Si on me demandait mon avis, je te collerais tout ça dans un stade: vasectomie, ablation de l'utérus, et rentrez tous chez vous... Sept milliards, et ils continuent d'infecter la planète... Le jour où on défile pour la stérilisation de l'humanité, tu me verras dehors tous les jours. Et pas en terrasse, j'aime autant te dire.
- Putain t'as raison. Ma meuf est trop réformiste. Je me laisse influencer. Ça me fait du bien de te voir, ça me fait une piqûre de rappel." (p. 278-279)
 [...]
"-Et ta petite copine, quand elle ne manifeste pas, elle est comment?
- Très mignonne, bombasse. Elle a vingt-cinq ans de moins que moi. En gros, dans la vie, elle attend, tandis que je me souviens."(p. 282)

2/ Les plus beaux poèmes d'amour de la langue française


Un peu de poésie, ça ne peut pas faire de mal!
Jean Orizet présente des poèmes regroupés autour du thème de l'amour, du XIIe siècle à nos jours. Parmi les 75 poètes, on retrouve les plus célèbres (Lamartine, Baudelaire...) et d'autres beaucoup moins connus, en tout cas par moi, comme Bernard de Ventadour ou Guillaume de Machaut; 14 poétesses y figurent également, heureuse surprise!

Stances à Marquise


Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu'à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.

Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire un affront :
Il saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.

Le même cours des planètes
Règle nos jours et nos nuits :
On m'a vu ce que vous êtes
Vous serez ce que je suis.

Cependant j'ai quelques charmes
Qui sont assez éclatants
Pour n'avoir pas trop d'alarmes
De ces ravages du temps.

Vous en avez qu'on adore ;
Mais ceux que vous méprisez
Pourraient bien durer encore
Quand ceux-là seront usés.

Ils pourront sauver la gloire
Des yeux qui me semblent doux,
Et dans mille ans faire croire
Ce qu'il me plaira de vous.

Chez cette race nouvelle
Où j'aurai quelque crédit,
Vous ne passerez pour belle
Qu'autant que je l'aurai dit.

Pensez-y, belle Marquise,
Quoiqu'un grison fasse effroi,
Il vaut bien qu'on le courtise
Quand il est fait comme moi.


Pierre Corneille  (1606-1684)

Jouissance

Aujourd'hui dans tes bras j'ai demeuré pâmée,
Aujourd'hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur
Triomphe impunément de toute ma pudeur
Et je cède aux transports dont mon âme est charmée.

Ta flamme et ton respect m'ont enfin désarmée ;
Dans nos embrassements, je mets tout mon bonheur
Et je ne connais plus de vertu ni d'honneur
Puisque j'aime Tirsis et que j'en suis aimée.

O vous, faibles esprits, qui ne connaissez pas
Les plaisirs les plus doux que l'on goûte ici-bas,
Apprenez les transports dont mon âme est ravie !

Une douce langueur m'ôte le sentiment,
Je meurs entre les bras de mon fidèle Amant,
Et c'est dans cette mort que je trouve la vie.

 Marie-Catherine-Hortense de Villedieu (1632-1683)


Les Séparés

N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas !

N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas !

N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas !

N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon cœur ;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon cœur.
N'écris pas !

Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)



L'isolement (tel qu'il est dans ce recueil)

Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.

Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encor jette un dernier rayon ;
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

Cependant, s'élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs :
Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N'éprouve devant eux ni charme ni transports ;
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !

Alphonse de Lamartine (1790-1869)
 

Sonnet

Mon âme a son secret, ma vie a son mystère,
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.

Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire.
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.

Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas.

À l'austère devoir, pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle
" Quelle est donc cette femme ? " et ne comprendra pas.


Félix Arvers (1806-1850)


Le Temps des cerises

Quand nous en serons au temps des cerises,
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur.
Quand nous en serons au temps des cerises,
Sifflera bien mieux le merle moqueur.

Mais il est bien court, le temps des cerises,
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles.
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises,
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.

Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Évitez les belles.
Moi qui ne crains pas les peines cruelles,
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises,
Vous aurez aussi des chagrins d'amour.

J'aimerai toujours le temps des cerises :
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte,
Et dame Fortune, en m'étant offerte,
Ne saurait jamais calmer ma douleur.
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur.


Jean-Baptiste Clément (1836-1903)


12 janvier 2018

The Florida Project

 En général, j'évite les films dans lesquels les enfants sont les héros, mais celui-ci est exceptionnel.
Ils y sont impolis, sans gêne, mais drôles, attachants, libres. Rien ne les arrête.
Leurs familles n'ont pas les moyens de leur payer l'entrée dans le parc d'attraction voisin? Qu'à cela ne tienne, ils ont d'autres divertissements! Tout se transforme en terrain de jeu. 
L'ambiance joyeuse et insouciante du début devient plus grave. Les enfants sont confrontés, même indirectement,  aux difficultés des adultes, à leur violence. Le danger n'est jamais très loin. Heureusement, le personnage interprété par William Dafoe veille sur tout ce petit monde. 
Beaucoup de tendresse et d'amour malgré tout. Des instants de bonheur aussi, comme le feu d'artifice ou quand ils mangent une glace  à trois...
Les jeunes acteurs sont extraordinaires, ils osent tout. Le cadre est incroyable, des décors colorés et kitchissimes, des maisons abandonnées, des coins de nature avec un arbre quasi magique et des vaches, rencontrées lors d'un safari.
Bienvenue au pays des exclus, les oubliés du monde capitaliste, sans pathos!