03 janvier 2018

1/ A la face du monde, Giulio Angioni

"Un livre ne se consume pas si tu le lis. Mieux tu le lis et plus il grandit. Et toi avec lui. Ce n'est pas comme avec le pain et avec le fromage: ce que, toi, tu manges, moi je ne le mange pas et une fois fini, comme notre repas d'hier, et c'est bien comme ça, bon appétit! Un livre, c'est mieux. S'ils sont nombreux à le lire, il grandit beaucoup. Tant qu'il est lu il n'arrête jamais de dire ce qu'il a à dire à celui qui le lit, qu'il soit lu tout seul en silence, ou à plusieurs à voix haute en compagnie. Un livre vaut toujours plus que l'argent que tu paies pour lui." (p.85)
"Si tu jettes un os au chien ce n'est pas charité. La charité, c'est de partager l'os avec le chien quand tu es aussi affamé que lui." (p.161)
Sardaigne 1258: la ville de San Gia vient d'être complètement détruite et nombre de ses habitants laissés pour mort. Le narrateur était parmi les morts et nous raconte sa survie, ses rencontres avec d'autres rescapés et avec l'amour de sa vie. Ils se réfugient sur une île de l’Étang où étaient parqués les lépreux. Ensemble, ils créent une communauté où tous sont égaux, où chacun participe à cette belle aventure collective.
Belle fable dans laquelle évoluent des personnages attachants. Il y a même un chien extraordinaire, surnommé Eaudouce. Hymne à la collectivité qui respecte les différences, sans qu'aucune prenne le dessus. Cela fait du bien. Utopie? et pourquoi pas?


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