30 avril 2009

3 ans!

Déjà 3 ans que je blogue -et déblogue!-, que le temps passe vite!
J'essaie de rattraper le retard accumulé suite à des problèmes de connection, de pas là ( j'ai pris un peu de vacances en février, j'envisage un petit diaporama...), de pas envie ou encore d'autres choses à faire ( vélo, course à pied, ciné, lectures, boulot hm hm)...

J'ai une question existencielle là maintenant, que ceux qui savent n'hésitent pas: faut-il vraiment attendre que les saints de glace soient passés pour mettre les plants en place? ( surtout quand on habite l'est de la France...) Je suis sûre que des études ont été faites!

11/40: Rapaces

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Le narrateur, un sculpteur de rapaces, quitte son atelier parce qu’il a accepté d’aller distribuer le courrier dans les montagnes du haut Tonkin. Le trajet lui permet de vivre quelques mésaventures, de faire des rencontres, et lui laisse le temps d’évoquer ses souvenirs où s’entrecroisent l’Histoire ( la France n’en sort pas grandie !) et sa propre histoire.
Anna Moï dresse le portrait d’un Vietnam à la fois poétique et tragique. J’adore son écriture !

10/40: La stratégie des antilopes

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« La stratégie des antilopes » est le troisième volet des récits recueillis par Jean Hatzfeld sur le génocide rwandais.
Le premier « Dans le nu de la vie » rapportait le témoignage des survivants des marais, le deuxième « Une saison de machettes » était celui des tueurs.
Quelques années plus tard, les personnages des deux précédents ouvrages témoignent à nouveau. Le gouvernement et les pays riches leur imposent une réconciliation impossible ( si tous les bourreaux devaient être punis, l’économie et le pays ne s’en relèveraient pas ).
Récits terribles mais nécessaires.

« Que peut-on exprimer à celui qui vous a pourchassé ou que vous avez pourchassé à la machette, qui vous a abandonné et dénoncé, quand un destin rwandais, unique dans l’Histoire contemporaine, oblige les familles des victimes et les familles des tueurs, chefs, planificateurs à cohabiter immédiatement. Quand ce destin les contraint, sur un territoire surpeuplé, à reprendre les mêmes rôles. Les mêmes places qu’avant sur les parcelles attenantes, sur les bancs de l’église, empruntant les mêmes chemins à travers la forêt pour se rendre au marché, […] travaillant les uns pour les autres, donc dans l’obligation vitale de se parler. »

Eugénie s’était réfugiée sur la colline de Kayumba. Elle raconte :
« Au début, c’était amusant pour les tueurs parce qu’ils coupaient en grand nombre sans peine. Les premières victimes furent les mamans et leurs nourrissons, et les vieillards, puis les femmes et les petits enfants galopant. […]
On a commencé à six mille et on a fini à vingt. »
« Avant, j’étais fainéante en course, j’étais cultivatrice. […] C’était la chasse, on zigzaguait dans les taillis, on sautait par-dessus les cadavres. […]
Un jour, j’ai couru de neuf heures à quinze heures […]. Ce jour-là, la chasse a commencé à cent, elle a fini à trente, tous les autres ont été coupés au fur et à mesure. Après le génocide, je n’ai pas eu l’idée de m’engager en compétition à Kigali, mais maintenant je pense que j’aurais gagné toutes les médailles qui se seraient présentées, et plus loin jusqu’à Nairobi ou en Amérique. »

29 avril 2009

9/40: L'homme chauve-souris

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L’inspecteur Harry Hole, qui est Norvégien, comme son nom ne l’indique pas, est envoyé en Australie parce qu’une de ses compatriotes y est retrouvée assassinée. On l’associe à Andrew Kensington, un flic aborigène. Leur premier contact est assez rude.

« - [ … ] vos ancêtres ne devaient pas faire partie des condamnés que l’Angleterre a envoyés ici il y a deux cents ans. [ … ]
- Tout juste, Hau-li, mes ancêtres étaient là un petit peu avant. Quarante mille ans, pour être précis. »

Le début était prometteur : flic anti-héros, ancien alcoolique, humour, dépaysement, découverte de la culture aborigène…
Mais: l’intrigue traîne en longueur puis se résout en un rien de temps avec des raccourcis faciles et des événements ou relations entre les personnages peu logiques. Ça gêne un peu… Dommage !
Quant aux aborigènes, mis à part le conte qui donne le titre au roman, on n'en connait pas plus, donc pas grand-chose ! Re-dommage!

27 avril 2009

8/40: La route

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Un père et son fils marchent sur la route, poussant un caddie rempli d’objets très divers : jouets, couvertures, boîtes de nourriture… Ils savent où ils veulent aller. Ils marchent vers ce but précis dans un paysage de post-apocalypse, cherchant désespérément de la nourriture dans la nature ou dans les maisons depuis longtemps désertées, un endroit où passer la nuit en toute sécurité. Ils survivent dans la terreur de croiser d’autres humains, synonymes de dangers. Ils luttent également contre un climat glacial, gris et sinistre. Ils sont « des décédés en sursis dans un monde de mort-vivants. »

Voyage poignant au pays de la barbarie.

19 avril 2009

7/40: Un dernier verre avant la guerre

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Première enquête du « couple » Patrick Kenzie / Angela Gennaro, à la fois amis d’enfance et détectives privés.
Un puissant sénateur fait appel à leur service pour retrouver une femme de ménage noire disparue avec des documents évidemment compromettants. On baigne alors dans une violence de guerre des gangs et pire encore…
Même si je n’ai pas vraiment apprécié l’intrigue ni la violence excessive chez nos héros, j’ai retrouvé avec grand plaisir le style Lehane : humour noir et incisif, personnages au caractère bien trempé...
« Bubba a autant de conscience de soi qu’un carburateur, et il remarque encore moins les autres – à moins qu’ils ne lui fassent obstacle. Il mesure 1,90 m pour 105 kilos d’adrénaline brute et de colère discordante. Et il tuerait quiconque me ferait un clin d’œil torve. »