28 janvier 2010

Humours d'Hivers: Eric Antoine

Eric Antoine a l'air d'un savant fou et il n'en a pas que l'air!
Maître de conférence sur le thème "Réalité ou illusion", il mêle humour (souvent noir) et tours de magie, implique le public (pas forcément volontaire). Il nous fait croire qu'il nous explique les numéros, en se fichant de nous d'y avoir cru et réalise des tours virtuoses.
Pour assister à ce spectacle, mieux vaut ne pas être trop devant, mais on a également quelques risques à être choisi par une boule de bowling même si on est très loin!!! Pour preuve, dans notre rangée, très éloignée pourtant de la scène, la pauvre Lise (avec qui j'avais poireauté 5h30 pour acheter les places) a dû aller sur scène pour un numéro de cartes à jouer impressionnant: mémorable!
Yann, t'as râté un grand moment de rire! Mais on a bien pensé à toi!!!

Festival Télérama 2010 (6)

On retrouve le vrai Woody Allen, pas le sous Almodovar de son avant-dernier film, ouf!
C'est drôle, caustique à point et profondément humaniste. Et ça marche!

Festival Télérama 2010 (5)

Pas beaucoup de surprise par rapport à la bande annonce.
Belle histoire, belle image mais c'est trop long et c'est plein de bons sentiments bien gentils...

Festival Télérama 2010 (4)

Un enchaînement d'actes violents et non revendiqués va plonger un village allemand dans une ambiance de suspicion, d'inquiétude, de rage, d'angoisse..., chacun réagissant à sa manière. On navigue entre les personnalités et notables de ce trou perdu: Monsieur le comte propriétaire, qui fait vivre une grande partie des villageois, le pasteur, l'instituteur, le médecin, avec une forte présence, quasi permanente, des enfants.
Le titre, "Le ruban blanc", symbolise la pureté et l'innocence de l'âme. C'est vers cet idéal que tend le pasteur avec ses propres enfants...
On peut le sous-titrer: Quand l'éducation rigide engendre des monstres. Ça va loin, bien que la violence ne soit jamais vraiment montrée (on s'arrête juste à la porte derrière laquelle la correction promise est donnée), elles est fortement suggérée et certaines paroles valent autant que des coups de poing (le médecin avec sa maîtresse). Les regards sont terribles (affiche!).
La tension va crescendo au long du film jusqu'à une fin qui nous laisse sans aucune certitude, où le spectateur doit se débrouiller avec ses propres déductions, comme l'instit. Mais ce qu'on finit par comprendre est inacceptable...
Très grand film!!!

26 janvier 2010

5/40: Un homme accidentel

++++

Un flic à Hollywood, tout a fait modeste, à la vie ordinaire, nous révèle l'histoire qui n'aurait jamais dû lui arriver. L'inattendu va bouleverser sa vie. Dès le début, on sait qu'il nous emmène dans un drame: "La première fois que je l'ai rencontré, franchement, je ne me suis pas douté qu'il allait foutre ma vie en l'air." Mais quand il le comprend, il ne fait rien pour l'en empêcher...
Ça se dévore, tant on est emporté par l'écriture très fluide de Besson.

25 janvier 2010

Festival Télérama 2010 (3)

Une famille japonaise se retrouve à la date anniversaire de la mort du fils aîné. On entre petit à petit dans leur intimité, on s'attache à chacun, même si au départ ce n'était pas gagné (le grand-père est assez insupportable au début). La grand-mère est extra! Humour, piques, douleurs, frustrations, fierté, tension, tendresse... Tout est dit ou montré avec finesse et légèreté, entre épluchures de radis blanc et spécialité de maïs frits.
Vu avec Chloé en visite au milieu d'un tournoi de badminton.

Annonce pour Amnesty


VENDREDI 29 JANVIER 20 H, CINEQUAI ET
AMNESTY INTERNATIONAL PRESENTENT
La séance sera suivie d'un échange sur la situation des
Droits Humains en IRAN.

Festival Télérama 2010 (2)

Mary est une petite fille australienne qui se sent très seule. Les enfants de son âge la rejette, elle est trop laide et trop différente; son père s'isole dans une passion morbide, la taxidermie; la mère s'isole dans l'alcoolisme.
Alors elle prend au hasard de l'annuaire de New York un nom et une adresse et envoie sa première lettre. Celle-ci arrive chez Max, un homme d'une quarantaine d'années, qui souffre du syndrôme d'Asperger. Avec quelques difficultés, il va lui répondre et ça va durer... une vingtaine d'années.
Chacun raconte sa vision du monde, questionne l'autre sur des choses essentielles. Par exemple, comment on fait les bébés, aux Etats-Unis, parce qu'en Australie, c'est dans la bière? Comment faire pour que les autres arrêtent de se moquer de cette tache marron disgracieuse? Comment faire pour pleurer quand on a pas de larmes?
Leurs différences vont les séparer, puis les réunir. Belle leçon d'amitié...C'est drôle, émouvant, grave...
Le réalisateur a lui-même correspondu avec un "Max" pendant 20 ans et a tenu à lui rendre hommage par son film...

Dans la famille de Mary, la mère! hips!


Festival Télérama 2010 (1)

"La vie héroïque et tragique de la femme cachée de Mussolini".
Le sous-titre du film est très évocateur. C'est par le regard de cette femme passionnée qu'on découvre un Mussolini socialiste monter en puissance jusqu'à la folie. L'acteur qui l'interprète est stupéfiant. Il incarne les folies du Duce puis du fils avec une force incroyable.
Lorsqu'il devient un héros de guerre national, le futur dictateur écarte définitivement cette maîtresse (qu'il a épousée en secret) de plus en plus embarrassante et le fils qu'elle lui a donné, qu'il a pourtant reconnu.
Malgré la pression, l'internement en hôpital psy, elle criera jusqu'au bout la vérité, refusera les concessions qu'on exige d'elle. Son fils n'aura pas sa force...

20 janvier 2010

4/40: L'Abyssin

++

Moi qui comptais en savoir plus sur l'Ethiopie: tout faux!
Roman d'aventures, avec nombreux rebondissements, histoire d'amour impossible... mais que nos héros sont courageux contre l'adversité toujours renouvelée... Non, ce n'est pas la collection Harlequin mais aucune originalité à signaler. Si, un peu d'humour, j'ai souri 2 ou 3 fois...
Ça se lit très vite, c'est agréable mais je pense que je l'oublierai très vite.

Bright Star


L'histoire est on ne peut plus simple et classique: de la rencontre entre Fanny Brawne et John Keats, grand poète romantique non encore reconnu, à la mort précoce de celui-ci, on assiste à la naissance d'un amour passionné et chaste.
Et quand on a dit ça, on n'a rien dit!
Jane Campion a fait de son film une oeuvre romantique, dans le sens artistique. Il
reflète "les extases et les tourments du cœur et de l'âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, cherchant l'évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l'exotisme et le passé. Idéal ou cauchemar d'une sensibilité passionnée et mélancolique."
Tout au long du film, on nous dit les poèmes de Keats et ça passe très bien parce qu'ils sont en lien avec les personnages et les images sublimes. Pas de musique sur le générique de fin, mais le poème de Bright Star (pas traduit...), écrit pour Fanny.
Un régal!

10 janvier 2010

3/40: Journal

+++++

Encore un journal! Oui, mais... celui-ci...

Hélène Berr, 21 ans, le commence en avril 1942, par une belle journée de printemps, à Paris. Ce jour-là, elle a décidé d'aller au bout de son audace et:
"Je reviens... de chez la concierge de Paul Valéry. Je me suis enfin décidée à aller chercher mon livre. Après le déjeuner, le soleil brillait; il n'y avait pas de menaces de giboulée. J'ai pris le 92 jusqu'à l'Etoile. En descendant l'avenue Victor-Hugo, mes appréhensions ont commencé. Au coin de la rue de Villejust, j'ai eu un moment de panique. Et tout de suite, la réaction: "Il faut que je prenne les responsabilités de mes actes. There's no one to blame that you [Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même]." Et toute ma confiance est revenue."
Auprès de la concierge du poète, elle récupère l'exemplaire qu'il lui a dédicacé "Au réveil, si douce la lumière, et si beau ce bleu vivant", Paul Valéry.
Moment de bonheur. Ce n'est pas le seul. Hélène Berr raconte son quotidien: elle étudie à la Sorbonne, joue du violon avec ses amis et sa famille, passe ses dimanches dans la maison de campagne, elle lit beaucoup et travaille sur la littérature anglaise et tombe amoureuse... Elle est brillante, gaie, active. On en oublierait presque le contexte.

D'ailleurs, elle fait tout pour éviter de parler de "la chose". Mais comme dans les films d'horreur, on commence par percevoir sa présence. Et petit à petit, la "chose" envahit son univers jusqu'à le dévaster. Les êtres chers sont peu à peu remplacés par des vides douloureux.
"Combien d'âmes qui valaient un prix infini, dépositaires de dons devant lesquels d'autres hommes auraient dû s'incliner, ont-elles été ainsi broyées, brisées par cette brutalité germanique?"

A travers son écriture, on rencontre une très belle personne, digne, courageuse, touchante... Quelle force, si jeune! Ses mots, ses pensées sont bouleversants.

Tout en lisant, je n'ai pas pu m'empêcher d'y trouver des échos avec notre époque. Bien sûr tout n'est pas comparable, loin de là, mais je me demande ce qu'Hélène Berr penserait, par exemple, du "délit de solidarité"? (!?!?!?)
"Les gendarmes qui ont obéi à des ordres leur enjoignant d'aller arrêter un bébé de 2 ans, en nourrice, pour l'interner. Mais c'est la preuve la plus navrante de l'état d'abrutissement, de la perte totale de conscience morale où nous sommes tombés. C'est cela qui est désespérant.
[...]
C'est toujours la même histoire de l'inspecteur de police qui a répondu à Mme Cohen, lorsque, dans la nuit du 10 février, il est venu arrêter treize enfants à l'orphelinat, dont l'aîné avait 13 ans et la plus jeune 5 (des enfants dont les parents étaient déportés ou disparus, mais il "en" fallait pour compléter le convoi de mille du lendemain): "Que voulez-vous, madame, je fais mon devoir!"
Qu'on soit arrivé à concevoir le devoir comme une chose indépendante de la conscience, indépendante de la justice, de la bonté, de la charité, c'est là la preuve de l'inanité de notre prétendue civilisation."

A lire absolument.

04 janvier 2010

Ethiopie


C'est confirmé: je pars 2 semaines en février au Pays de l'Omo. Très beau voyage en perspective, et en plus, c'est mon cadeau de Noël! Trop cool, parce que sinon, je n'aurais vraiment pas pu y aller!

Alors Didier, même si tu te plais au Tadjikistan, tâche de ne pas prolonger, je vais avoir besoin de mon sac à viande!!! :)))

Il faut absolument que je lise "L'abyssin" avant de partir!

Ciné


Avec cette tête-là, il n'y a qu'un film qu'on peut aller voir en ce moment! Notre cinéma le propose, alors profitons-en!
Un film en 3D qui n'a pas rendu Titine malade est à voir sans aucune crainte de nausées!


Très beau spectacle, même s'il n'y a aucune surprise au niveau du scénario: les gentils triomphent des méchants méga-super-puissants, initiation du héros qui tombe amureux de son initiatrice... Certains paysages font penser à ceux de Myazaki ou à l'univers du jeu Myst... N'empêche, on en prend plein les yeux!

03 janvier 2010

2/40: Mal de pierres


+++++
I
"Grand-mère connut le Rescapé à l'automne 1950. C'était la première fois qu'elle quittait Cagliari pour aller sur le Continent. Elle approchait des quarante ans sans enfants, car son mali de is perdas, le mal de pierres, avat interrompu toutes ses grossesses. On l'avait donc envoyée en cure thermale, dans son manteau droit et ses bottines à lacets, munie de la valise avec laquelle son mari, fuyant les bombardementd, était arrivé dans leur village."
Et l'on suit cette Grand-mère, toute "en désordre" , attachante, que tout le monde tente de protéger, surtout d'elle-même. L'auteure nous réserve quelques surprises dans ce très court roman (150 pages!) que je regrette d'avoir déjà fini!

02 janvier 2010

1/40: Aya de Yopougon t.1

++++

Aya est une jeune fille qui désire faire des études pour devenir médecin.
Yopougon, c'est un quartier très populaire d'Abidjan, la capitale de la Côte d'Ivoire.

Mais il n'y a pas que des jeunes filles studieuses, il y a aussi les gazelles qui aiment la fête et vont décaler au maquis.
L'auteure utilise le français de là-bas ce qui est déjà un premier voyage et par petites touches drôles et légères, elle fait le portrait d'une Afrique qu'elle connait bien (les hommes n'y ont pas vraiment le beau rôle...).
Un bon début!

01 janvier 2010

Défi 2010

Le voici, le voilà, avec quelques BD pour compenser les quelques semaines de vacances de l'été où la lecture risque d'être allégée...

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1. ABOUET & OUBRERIE Aya de Yopougon t.1
2. MILENA AGUS Mal de pierre
3. HELENE BERR Journal
4. PHILIPPE BESSON Un homme accidentel
5. BOILEAU-NARCEJAC L'ombre et la proie
6. ANDREA CAMILLERI Un filet de fumée
7. EMMANUEL CARRERE D'autres vies que la mienne
8. LAURENT CHALUMEAU Un mec sympa
9. JACQUES CHESSEX L'ogre
10. PHILIPPE CLAUDEL Le rapport de Brodeck
11. FRANCISCO COLOANE Cap Horn
12. DABITCH & FLAO La ligne de fuite
13. CHLOE DELAUME Le cri du sablier
14. AGNES DESARTHE Un secret sans importance
15. YA DING Le Cercle du Petit Ciel
16. EMMANUEL DONGALA Jazz et vin de palme
17. JEAN-PAUL DUBOIS Hommes entre eux
18. CARYL FEREY Haka
19. PIERRETTE FLEUTIAUX Des phrases courtes, ma chérie
20. GUIBERT & LEFEVRE & LEMERCIER Le photographe (trilogie)
21. MATTI YRJÄNÄ JOENSUU Harjunpää et les lois de l'amour
22. THIERRY JONQUET Le manoir des immortelles
23. LAURA KASISCHKE A moi pour toujours
24. GILLES LEROY Alabama song
25. JEAN-PATRICK MANCHETTE La position du tireur couché
26. CAROLE MARTINEZ Le coeur cousu
27. AMISTEAD MAUPIN Nouvelles chroniques de San Francisco
28. DANIEL MAXIMIN L'isolé soleil
29. HUBERT MINGARELLI La promesse
30. PATRICK MODIANO Dimanches d'août
31. MARIE N'DIAYE Trois femmes puissantes
32. IRENE NEMIROVSKY Chaleur du sang
33. PASCALE ROZE Le chasseur Zéro
34. JEAN-CHRISTOPHE RUFIN L'Abyssin
35. ELIF SHAFAK La Bâtarde d'Istanbul
36. POSY SIMMONDS Gemma Bovery
37. FRANK TALLIS Les mensonges de l'esprit
38. JIRÔ TANIGUCHI Le sauveteur
39. JACQUES TARDY La véritable histoire du Soldat Inconnu
40. SYLVIE TESTUD Gamines
Des que je retrouve avec plaisir, des que je vais découvrir, des polars, des de tous les continents...
Cotation de 1 à 5 étoiles.

BONNE ANNEE 2010 !