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330 pages
1ère phrase:
Au tout début, il y a Soraya.
Propos :
Le livre s'ouvre sur le témoignage de Soraya, esclave sexuelle de Khadafi. Elle n'est pas la seule. Depuis des années, le dictateur visite les écoles et fait son marché, désignant à son entourage la future victime. Viols, violences, drogues: cela devient vite son quotidien, avec la complicité des célèbres Amazones et la terreur que faisait régner l'être ignoble.
Se faisant publiquement le défenseur officiel des droits des femmes, la bête immonde montre son vrai visage derrière les murs de son QG de Bab Al Azizia. Tout le monde le sait, tout le monde se tait, même certains chefs d’État ont dû livrer leurs épouses...
Dans une seconde partie, Annick Cojean fait son travail de journaliste: elle vérifie, cherche d'autres témoignages et, bien évidemment, ils sont difficiles à obtenir, parce que la honte s'abat sur les victimes et sur leurs familles, qui préféreraient les voir mortes. Aujourd'hui encore, elles se cachent ou ont fui leur pays.
Ces révélations sont terribles. Le pire étant qu'un grand nombre continue à vouer une adoration sans faille au grand malade mental qu'était Khadafi. Comment peut-on, comme Madame Calixthe Beyala, écrivain franco-camerounaise, le qualifier de "séducteur" et écrire un article à la gloire du Guide, héros africain? (émission "Revu et corrigé", visible sur Dailymotion entre autres) Après la lecture de ce livre, c'est impossible!
L'auteure:
Annick COJEAN |
Après un tour du monde en 1980, elle est engagée au journal Le Monde en octobre 1981, participe à la création du département Médias-communication dont elle est chef-adjointe de 1986 à 1991, avant d'être nommée grand reporter. Ses nombreux reportages et enquêtes sur les violences faites aux femmes, notamment en zone de guerre, ont fait sa réputation de grand reporter.
Son interview de Lady Diana Spencer, princesse de Galles, paru quelques jours avant sa mort, ses portraits de nombreuses personnalités internationales ou de la comédienne Isabelle Adjani, l'ont rendue familière du grand public.
Elle signe le 6 mars 2014 un article dans Le Monde sur l'utilisation du viol comme arme de destruction massive en Syrie au terme d'une enquête sur le terrain
Ouvrages
- FM, la folle histoire des radios libres, avec Frank Eskenazi, 1986
- Retour sur Images, 1997
- Cap sur le Grand Nord, 1999
- L'Échappée australienne, 2001
- Grand reportage, les héritiers d'Albert Londres (ouvrage collectif), 2001
- Les hommes aussi s'en souviennent, entretien avec Simone Veil, 2004
- Grands reporters, Prix Albert Londres, (ouvrage collectif), 2010
- Les Proies : dans le harem de Kadhafi, 2012
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