J'avais déjà lu deux livres de Mario Rigoni Stern: "
Le Sergent dans la neige" et "
La dernière partie de carte", dans lesquels il retraçait des souvenirs de guerre. Ce thème n'est pas des plus attractifs pourtant je les avais lus avec plaisir, certainement à cause de cette écriture sensible et humaniste.
Ici encore, il nous livre des récits mais cette fois c'est en tant qu'observateur amoureux de la nature et particulièrement des animaux qui vivent près de chez lui: les Alpes italiennes de Vénétie.
Ce bestiaire est peuplés de chiens, de chasse surtout, de chevreuils, d'insectes, d'oiseaux, de lièvres, de loirs et d'une ânesse très émouvante.
C'est attendrissant, certes, mais pas seulement. Par ses observations il ne peut que constater que l'activité humaine a un impact négatif sur la nature, même éloignée de la ville et de ses pollutions diverses, et même lorsqu'il veut bien faire, l'homme provoque un déséquilibre aux conséquences vite visibles: maladies, disparition progressive d'espèces...
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perdrix bartavelles |
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coq de bruyère |
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faisans de montagne |
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fauvette |
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harfang |
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hibou |
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perdrix blanche |
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pic épeiche |
p.75
"Depuis toujours, l'été a été pour moi
la saison la moins éclatante et la plus inerte: c'est comme si après
l'explosion du printemps, suivi de la montée de la lymphe dans les
végétaux et de l'amour chez les animaux, venait une pause, un repos,
une méditation un peu lasse. L'été est aussi pauvre en couleurs; le bois
est uniforme, les prés sont uniformes; l'air, après la fenaison, n'a
plus les parfums qui caractérisent chaque heure de la journée; les
oiseaux ont presque renoncer à leurs chants, dans le domaine des sons, on
entend plus que le bruit de l'orage, ou celui des touristes. L'autre
soir, sur le tard, le silence presque inconsistant de la nature a été
ravivé pour moi par l'agréable chant du sage hibou qui saluait la
nouvelle lune avant de se mettre en chasse."
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