05 février 2018

6/ Niels

Seconde Guerre Mondiale. Copenhague puis Paris.
Ça commence comme un roman d'aventures: Niels Rasmussen est un résistant , sa spécialité est de concevoir et mettre en place des explosifs.
Ça se poursuit sur une quête: son meilleur ami d'avant-guerre, Jean-François Canonnier, est accusé d'intelligence avec l'ennemi et risque la peine capitale. Il tente donc de recueillir les témoignages qui le décideront, à témoigner ou non en sa faveur.
L'auteur intercale des scènes théâtrales, d'une grande loufoquerie, absurdes, à des moments où effectivement les personnages se mettent en scène: lors d'une soirée entre artistes plus ou moins collabos se rachetant une conduite héroïque, ou lors du procès de Jean-François...

Je suis très partagée. J'aime plutôt ce qu'il reste du livre dans l'ensemble, particulièrement l'ambiance de l'immédiat après-guerre, le mélange des genres, les personnages bien tracés, mais d'autres aspects m'ont déplu: le personnage principal, dommage!, certaines scènes dont je n'ai vraiment pas compris le pourquoi, des passages mal ficelés, la fin.


"Vous savez, Niels, il y a tout juste trois mois, ils ont fusillé l’un de leurs plumitifs. Brasillach. C’était un imbécile et une petite ordure, mais cela dit, lui aussi n’avait fait qu’aligner des phrases sur une feuille de papier. En France, où l’on aime tant les idées, les écrivains ont un statut à part. Les mots peuvent tuer. Et ils peuvent aussi faire condamner à mort leurs auteurs."

***

"Une fois leur peuple aveuglé, les fous avaient formé une armée, invisible en apparence, forte de millions de fous, immense asile vociférant, qui s'était mis en branle, à la manière des fous, au pas de l'oie, attaquant dans tous les sens, détruisant tout sur son passage, hurlant encore, hurlant toujours, et l'Europe entière avait sombré dans la folie."

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