Belle année de lectures, même s'il reste un petit goût d'inachevé pour ce défi 2015 qui s'est enrichi d'imprévus! Donc pas de regrets.
18 891 pages tournées un peu partout: dans un lit, dans le train, dans l'avion, en France et même... au Japon, dans un monastère, sur des futons ou dans le shinkansen entre Kyoto et Tokyo...
Gen (Prononcer "gaine") a 7 ans en 1945 et habite Hiroshima...
Ainsi commence l’œuvre maîtresse de Keiji NAKAZAWA qui, comme son héros y vivait à cet âge et y vécut les mêmes terribles épreuves.
Le 1er vol. raconte la vie d'un gamin espiègle et insouciant dans un pays en guerre, au milieu d'une famille modeste (discriminée par ses voisins à cause du pacifisme du père) mais où les privations sont mieux supportées grâce à l'amour qui unit parents et enfants. Cet univers rassurant s'écroule soudain au matin du 6 août 1945 avec l'explosion de la bombe atomique.
Les deux volumes suivants plongent le lecteur dans l'horreur et racontent ce qui se passe immédiatement après. Gen se retrouve seul avec sa mère enceinte et se bat désespérément pour survivre.
Le 4e vol. se déroule durant les derniers mois de 1945 et l'année 1946. Ce sont les débuts de l’occupation américaine, les terribles difficultés d'un pays en ruine mais également la prise de conscience des effets mortels des radiations atomiques.
Le 5e se passe pendant l'hiver 1947-1948. La survie reste un défi permanent alors que les Américains étudient les conséquences de la bombe sans tenter d'apporter une quelconque aide aux victimes.
Le 6e vol. va du printemps 1948 à l'été 1949 et raconte comment Gen et ses amis orphelins se heurtent à la pègre locale. Les Yakuzas s'organisent et cherchent à profiter de la situation pour asseoir leur pouvoir.
Dans le 7e vol., l'action se déroule sur une très courte période, quelques semaines seulement. Gen y est frappé par un nouveau coup du sort: la perte de sa mère, victime des radiations.
Dans le 8e, qui se passe de juin à octobre 1950, la conscience politique de notre jeune héros se fait plus précise grâce à l'influence d'un professeur pacifiste. La guerre de Corée vient d'éclater.
Le 9e vol. va de décembre 1950 à avril 1951, dans un pays qui retrouve peu à peu son indépendance, Gen entre dans la vie active comme apprenti peintre d'affiches de cinéma, réalisant ainsi son rêve de devenir un artiste.
Le 10e et dernier volume nous amène au printemps 1953, Gen va vivre à 15 ans son premier amour. Le Japon se redresse lentement mais les séquelles de la guerre et de la bombe sont encore multiples et bien réelles.
Les personnages sont attachants et complexes, les thèmes abordés sont riches et l'horreur est montrée telle que l'auteur a dû la vivre. Un livre indispensable que l'on peut ranger à côté de Maus de Spiegelman. Une autre BD leur est associée: "Yossel 19 avril 1943" que mon excellente médiathèque possède! A lire prochainement donc.
L'auteur:
Keiji NAKAZAWA, devant le mémorial d'Hiroshima
Keiji Nakazawa naît le à Hiroshima, au Japon. Son père est un peintre de style traditionnel, qui décore notamment des geta (chausses). Quatrième né de la famille, Keiji a trois frères et deux sœurs. Il est présent dans sa ville natale lors du bombardement atomique du .
Son père, sa sœur aînée et son petit frère, piégés par l'effondrement
de leur maison, meurent dans les incendies qui suivent l'explosion, mais
sa mère enceinte d'une deuxième fille et ses deux autres frères
survivent.
A l'âge de 22 ans, il monte à Tokyo où il débute une carrière de dessinateur professionnel.
En 1966, Nakazawa revient à Hiroshima et se marie peu avant la mort de sa mère. Lors de l'incinération de celle-ci, il constate avec horreur que ses os avaient disparu, rongés par le rayonnement atomique. Il décide alors de faire une bande dessinée inspirée par le bombardement d'Hiroshima de 1945 : Sous la pluie noire(黒い雨にうたれて, Kuroi ame ni utarete) met en scène un assassin qui tue des Américains impliqués dans les bombardements, présentés comme de sadiques expériences scientifiques in vivo.
Bien que l'histoire soit refusée par les principaux éditeurs et qu'il
doive continuer à aligner les œuvres alimentaires pour faire vivre sa
femme et son premier enfant né en 1967, Nakazawa ne se décourage pas et
une revue pour adulte, Manga Punch, finit par accepter de la publier en 1968, ainsi que sept autres histoires du même acabit.
La publication de Gen d'Hiroshima(はだしのゲン, Hadashi no Gen, littéralement Gen aux pieds nus) débute en dans le numéro 25 de Weekly Shōnen Jump, alors tiré à deux millions d'exemplaires.
Le sujet complexe et la dureté de la série ne lui permettent pas de
fédérer le lectorat et Nakazawa est prié de trouver un autre support de publication. La maison-mère de la revue, Shueisha,
pense en effet qu'un manga sur les bombardements atomiques ne pourrait
se vendre, et que le sujet pourrait mener à des controverses.
C'est finalement la nouvelle maison d'édition Chōbunsha
qui commence à publier les éditions reliées de la série à partir de
1975. Elle devient immédiatement un succès critique et de librairie, et
la publication périodique reprend dans des mensuels de gauche non
spécialisés dans la bande dessinée, ce qui permet à Nakazawa d'attirer
l'attention d'un public adulte cultivé.
Le succès de Gen d'Hiroshima dépasse rapidement les frontières japonaises mais il est parfois l'objet de critiques révisionnistes.
En 2011, après la catastrophe nucléaire de Fukushima, Nakazawa critique l'emploi civil de l'énergie nucléaire, alors qu'un documentaire sur sa série-phare sort au Japon. Il meurt le à Hiroshima des suites d'un cancer des poumons.
Sur les rives d'un lac glaciaire au cœur de la péninsule de Kenai, en
Alaska, Irene et Gary ont construit leur vie, élevé deux enfants
aujourd'hui adultes. Mais après trente années d'une vie sans éclat, Gary
est déterminé à bâtir sur un îlot désolé la cabane dont il a toujours
rêvé. Irene se résout à l'accompagner en dépit des inexplicables maux de
tête qui l'assaillent et ne lui laissent aucun répit. Entraînée malgré
elle dans l'obsession de son mari, elle le voit peu à peu s'enliser dans
ce projet démesuré. Leur fille Rhoda, tout à ses propres rêves de vie
de famille, devient le témoin du face-à-face de ses parents, tandis que
s'annonce un hiver précoce et violent qui rendra l'îlot encore plus
inaccessible.
désolation, définitions du Larousse:
Littéraire. État d'un lieu inhabité, désert, dépourvu de verdure : Pays de désolation.
Peine extrême, affliction extrême ; consternation : Être plongé dans la désolation.
Ce qui est cause d'une grande contrariété ; ennui : Cet enfant est la désolation de ses parents.
Le roman est un cumul des trois, comme l'indique le mot au pluriel dans le titre. Noir, c'est très noir. La tension monte, jusqu'à une issue qu'on pouvait prévoir, surtout quand on a lu son premier livre...
Que ceux qui n'ont pas le moral passent leur chemin!
L'auteur:
David VANN
David Vann est né sur l'île Adak, en Alaska.
Ses textes sont
notamment appréciés pour leur approche nouvelle de la masculinité.
David Vann enseigne à l'université de San Francisco.
Ses tentatives de mobiliser l'opinion contre le libre commerce des
armes, les négligences de l'armée dans le suivi des centaines de
milliers de vétérans présentant des troubles psychologiques graves et
dangereux, le rôle néfaste de la NRA
et du lobby des armes, se sont heurtés à l'hostilité des médias.
Découragé par l'impossibilité d'agir contre le culte des armes et de la
violence qui sévissent dans son pays, David Vann a quitté définitivement
les États-Unis.
Œuvre traduite en français
Sukkwan Island, 2010
- prix des lecteurs de L'Express 20107
- prix des Lecteurs de la Maison du Livre de Rodez 20108
- prix Médicis étranger 20109
- prix du Marais 201110
Désolations [« Caribou Island »], 2011
Impurs, [« Dirt »], 2013
Dernier jour sur terre, [« Last Day On Earth: A Portrait of the NIU School Shooter »], 2014
Fidelis rentra chez lui à pied en douze jours de la Grande Guerre, et dormit trente-huit heures dès qu'il se fut glissé dans son lit d'enfant.
Propos:
1918. De retour du front, Fidelis Waldvogel, un jeune soldat allemand,
tente sa chance en Amérique. Avec pour seul bagage une valise pleine de
couteaux et de saucisses, il s'arrête à Argus, dans le Dakota du Nord
où, bientôt rejoint par sa femme et son fils, il décide d'ouvrir une
boucherie et de fonder une chorale, en souvenir de celle des maîtres
bouchers où chantait son père. Des années 1920 aux années 1950, entre
l'Europe et l'Amérique, ce roman à la fois épique et intime retrace le
destin d'une famille confrontée au tumulte du monde.
L'auteure:
Louise ERDRICH
Karen Louis Erdrich est née en 1954 d'une mère ojibura, donc amérindienne, et
d'un père germano-américain. Elle grandit dans le Dakota du Nord, aux
États-Unis, où ses parents travaillaient au Bureau des Affaires
Indiennes.
Elle rencontra Michael Dorris, un autre auteur de la Renaissance
amérindienne, au Dartmouth College, où ils enseignaient tous les deux,
et ils se marièrent en 1981. Elle adopta les trois enfants de Michael,
Reynold Abel, Jeffrey Sava et Madeline Hannal, et le couple en eut trois
autres, Persi Andromeda, Pallas Antigone et Aza Marion.
Ce couple était aussi uni dans le travail et chacun contribua au travail
de l'autre. Ils écrivirent même ensemble sous le pseudonyme de Milou
North.
En 1991, leur fils Reynold Abel fut renversé par une voiture et en
mourut. Peu après, ils se séparèrent et entamèrent une procédure de
divorce. Leurs travaux d'écriture communs continuèrent tout de même
jusque dans les années 1990.
Michael se suicida en 1997 en s'asphyxiant avec un mélange de drogue et d'alcool.
Louise Erdrich vit désormais dans le Minnesota avec ses filles et est
la propriétaire d'une petite librairie indépendante appelée Birchbark
Books, "birchbark" signifiant "écorce de bouleau" en anglais.
Le premier livre qu'elle publie est un recueil de poèmes intitulé
Jacklight. Elle obtient le prix du Meilleur roman décerné en 1985 par le
Los Angeles Times. Son œuvre se distingue par sa prose lyrique, le
thème récurrent de la magie et les personnages Indiens.
Œuvres
Romans
Love Medecine (1984)/ L'Amour sorcier, 1986, réédition sous le titre Love Medecine, 2011
The Beet Queen (1986)/ La Branche cassée, 1988, réédité en français sous le titre Le Pique-nique des orphelins, 2015.
Tracks (1988)/ La Forêt suspendue, 1990
The Crown of Columbus (1988) avec Michael Dorris / La Couronne perdue, 1990
The Bingo Palace (1994)/ Bingo Palace, 1996
Tales of Burning Love (1996)
The Antelope Wife (1997)/ L'Épouse antilope, 1996
The Last Report on the Miracles at Little No Horse (1999)/ Dernier rapport sur les miracles à Little No Horse, 2003
The Master Butcher's Singing Club (2003)/ La Chorale des maîtres bouchers, 2005
Four Souls (2004)
The Painted Drum (2005)/ Ce qui a dévoré nos cœurs, 2007
The Plague of Doves (2008)/ La Malédiction des colombes, 2010
Shadow Tag (2010)/ Le Jeu des ombres, 2012
The Round House (2012)/ Dans le silence du vent, 2013
Naked Woman Playing Chopin /Femme nue jouant Chopin, 2014
Recueils de nouvelles
The Red Convertible: Selected and New Stories (2009)/ La Décapotable rouge, 2012
Recueils de poésie
Jacklight (1984)
Baptism of Desire (1989)
Original Fire: Selected and New Poems (2003)
Littérature d'enfance et de jeunesse
Grandmother's Pigeon (1996)
The Birchbark House (1999)/ Omakayas, 2002
The Range Eternal (2002)
The Game of Silence (2005) /Le Jeu du silence, 2008
"Encyclopédies, guides, méthodes de dessin, etc. : les ouvrages sur le manga sont légions. Pourtant, il n'existe pas encore de livre en français retraçant l'histoire de cette culture aujourd'hui incontournable !
C'est ce manque que viendra combler Histoire(s) du manga moderne (1952-2012).
Ce livre raconte la grande aventure du manga moderne : 60 double-pages, 60 années, 60 auteurs, pour découvrir comment cette culture est née et a évolué, et comprendre ses liens avec la société Japonaise et son histoire."
Une mine d'infos sur ce 7e art venu du Japon, il y en a pour tous les goûts!
La réalisation du livre fut une belle aventure apparemment.
Pour en savoir plus, voici le site du livre: https://www.mymajorcompany.com/histoires-du-manga-moderne
Les jours d'été reviendront encore mais la chaleur ne sera plus jamais aussi lourde ni les rues aussi vides qu'à Milan, ce mardi-là.
Propos:
Voyage de noces présente Jean B., un homme de quarante ans, en
voyage à Milan pendant le mois d'août et qui apprend qu'une Française a
mis fin à ses jours dans un hôtel milanais. En s'intéressant de plus
près à ce tragique destin, il découvre qu'il connaissait la femme en
question. Il s'égare alors dans les souvenirs du passé. De retour à
Paris, il organise sa propre disparition et décide de laisser ses
proches pour repartir sur les traces d'Ingrid Teyrsen et de son mari
Rigaud. La biographie d'Ingrid, qu'il avait entrepris le ramène dans le
passé, lorsque Ingrid et Rigaud fuyaient la guerre et s'étaient réfugiés
dans un hôtel de la Côte d'Azur.
Ce roman fait écho au récit "Dora Bruder", et reprend les thèmes chers à l'auteur: la quête d'identité, la disparition, les traces, souvent infimes, de l'existence d'un être, d'un destin, la mémoire des lieux, les voyages, la période de l'occupation...dans un style tout en douceur.
Les rideaux laissaient filtrer la clarté trouble du petit jour.
Propos:
4e de couv
Rejeton d'une illustre famille de grands serviteurs de l'Etat, Mark-Alem
est embauché dans la plus secrète, la plus puissante, la plus
terrifiante institution qui se puisse imaginer : une administration
chargée de collecter, jusque dans les provinces les plus reculées, les
songes de tout un chacun, de les rassembler dans un lieu unique, puis de
les trier, de les classer, de les interpréter, afin d'isoler ces "
maîtres-rêves " dans lesquels le destin de l'Empire et de son tyran
pourra être déchiffré.
Cercle après cercle, Mark-Alem est promu dans les instances
concentriques de ce haut lieu de pouvoir, jusqu'à en devenir le maître
tout-puissant. Mais un maître hanté par la crainte d'être à son tour
broyé par la bureaucratie infernale qu'il dirige : ne finira-t-il pas
par lire un jour, dans le rébus de quelque rêve anonyme, la disgrâce et
la condamnation de sa propre famille ?
L'ambiance froide et oppressante, telle qu'on l'imagine dans une dictature, est parfaitement décrite dans ce qu'elle a de bureaucratique et même dans l'architecture du bâtiment où travaille Mark-Alem: de longs couloirs, des portes qui ouvrent sur des pièces vides la plupart du temps.
Pas d'empathie pour les personnages, ni pour le héros, ce qui me gêne un peu.
L'auteur:
Ismail KADARE
Ismail Kadare (souvent orthographié Kadaré en français) est un écrivain
albanais, né le 28 janvier 1936 à Gjirokastër, dans le Sud de l'Albanie.
Ismail Kadare a étudié les lettres à l'Université de Tirana et à
l'Institut Gorki de Moscou. En 1960, la rupture avec l'Union soviétique
l'oblige à revenir en Albanie où il entame une carrière de journaliste.
Il commence à écrire très jeune, au milieu des années 1950, mais ne
publie que quelques poèmes dans un premier temps.
En 1963, la parution de son premier roman Le Général de l'armée morte
lui apporte la renommée, d'abord en Albanie et ensuite à l'étranger
grâce à la traduction française de Jusuf Vrioni. Dès lors, son œuvre est
vendue dans le monde entier et traduite dans plus de trente langues.
Il reçoit le Prix international Man Booker en 2005 et le Prix Prince des Asturies de littérature en 2009.
Son œuvre considérable, reconnue par le public et la critique comme une
pièce maîtresse de la littérature contemporaine, concentre romans,
nouvelles, essais, poésie et pièces de théâtre. Ses thèmes essentiels
sont l'histoire des Balkans et de l'Albanie et la dénonciation du
totalitarisme à travers des métaphores habiles et des légendes
anciennes. Avec le souci d'un observateur scientifique et d'un
ethnographe, il puise ses images romanesques dans le passé yougoslave et
ses souvenirs d'enfance. Kadare revisite les grandes étapes
historiques, le folklore et les mythes de son pays natal dans une prose
dramatico-bouffonne d'une ironie mordante. Son talent de conteur
volubile se double d'un rôle de moraliste corrosif et percutant dans la
dénonciation du totalitarisme à travers des fictions situées à des
époques révolues. Son style puise son inspiration dans les grands
classiques de l'histoire littéraire : Homère, Eschyle, Dante Alighieri,
William Shakespeare, Miguel de Cervantès ou encore Nicolas Gogol.
[Babelio]
Oeuvre [wiki]:
Le Général de l'armée morte (1963), adapté au cinéma par Luciano Tovoli en 1983 avec Marcello Mastroianni Michel Piccoli, Anouk Aimée
La Peau de tambour (1967, sous le titre albanais La Noce)
Chronique de la ville de pierre (1970)
Les Tambours de la pluie (1970, sous le titre albanais La Citadelle)
L'Hiver de la grande solitude (1973, aussi publié comme Le Grand Hiver), évoque la rupture des relations avec l'Union soviétique en 1960
Novembre d'une capitale (1975)
Le Palais des rêves (1981)
Le Crépuscule des dieux de la steppe (1978)
La Commission des fêtes (1978)
Le Pont aux trois arches (1978)
La Niche de la honte (1978)
Avril brisé (1980) adapté au cinéma en 1987 par Liria Begeja avec Jean-Claude Adelin
Qui a ramené Doruntine ? (1980)
Clair de lune (1985)
L'Année noire (1985)
Le cortège de la noce s'est figé dans la glace (1985), qui a pour cadre la répression des manifestations de 1981 au Kosovo
Eschyle ou le grand perdant (1985, essai) adapté au cinéma en 2009 par Fanny Ardant sous le titre Cendres et sang
Concert en fin de saison (1988, aussi publié comme Le Concert), rédigé en 1978-1981 mais censuré pendant sept ans, évoque les relations sino-albanaises dans les années 70
Le Dossier H. (1989)
Le Monstre (1990), une version courte a d'abord paru en 1965, aussitôt censurée
Le Firman aveugle (1991), rédigé en 1984
Invitation à l'atelier de l'écrivain (1991, essai)
La Pyramide (1992)
La Grande Muraille (1993)
L'Ombre (1994), rédigé en 1984-86, a paru en français avant d'être enfin publié en albanais
L'Aigle (1995)
Spiritus (1996)
Le Printemps albanais (1997)
Trois temps (1997)
L'Albanie, visage des Balkans (1998)
Trois chants funèbres pour le Kosovo (1998)
La Ville sans enseignes (1998), œuvre de jeunesse rédigée à Moscou en 1959
Mauvaise saison sur l'Olympe (1998, théâtre)
L'Envol du migrateur (1999), rédigé en 1986
Froides fleurs d'avril (2000)
Il a fallu ce deuil pour se retrouver (2000), Journal de la guerre du Kosovo
Le Chevalier au faucon (2001)
Histoire de l'Union des écrivains albanais telle que reflétée dans le miroir d'une femme (2001)
La Fille d'Agamemnon (2003), rédigé en 1985
Le Successeur (2003)
Vie, jeu et mort de Lul Mazrek (2003)
Dante l'incontournable (2006)
Hamlet, le prince impossible (2007)
L'Accident (2008)
Le Dîner de trop (2009)
La Discorde (2013)
La Poupée (2015).
Kadare a également publié des poésies et une vingtaine de nouvelles.
NonNonbâ est la veuve
d’un moine bouddhiste et s’occupe souvent du jeune Shigeru, le fils de
ses voisins. Pauvre, elle doit sa subsistance en grande partie à leur
aide. En échange de quoi elle s’occupe régulièrement du ménage, de
diverses tâches domestiques et offre sa compagnie et ses conseils aux
enfants. Shigé-san est quant à lui un artiste dans l’âme, écrivant et
dessinant des aventures fantastiques, mais négligeant ses devoirs
d’école. Les histoires fabuleuses, les légendes et les croyances que lui
racontent NonNonbâ enrichissent et modèlent peu à peu son imaginaire…C'est tendre, drôle, un peu comme dans "la Guerre des boutons" et on y découvre tout une mythologie, un monde de fantômes très présents et un peu envahissants parfois!
L'auteur:
Shigeru MIZUKI
Il est né le 8 mars 1922 à Sakai-minato, petite ville côtière du sud-ouest du Japon. Il connaît dans cette province tranquille
une enfance libre et heureuse, période faste dont il s’inspirera à de
nombreuses reprises dans ses mangas. Très tôt, il montre des aptitudes
étonnantes pour le dessin, talent encouragé sans réserve par ses
parents.
Il a à peine vingt ans lorsque la guerre vient
interrompre ses espoirs de carrière. Il est enrôlé dans l’armée
impériale japonaise et est envoyé dans la jungle de Nouvelle-Guinée, où
il va vivre un véritable cauchemar : il contacte rapidement la malaria,
assiste à la mort de la plupart de ses camarades et perd le bras gauche
dans un bombardement…Détenu sur place à la fin de la guerre, il se lie
avec les membres d’une tribu locale, amitié qui le sauvera de la famine,
de la maladie et de la folie.
Ce n’est finalement qu’en 1957,
après une vie déjà trop riche de souvenirs et de blessures, que Mizuki
entame la carrière de mangaka qui a fait de lui l’un des plus grands
raconteurs d’histoires du son pays.
Auteur singulier et
généreux, fin connaisseur des cultures populaires, des yôkaï et du
surnaturel, il n’a eu de cesse d’explorer tout au long de son œuvre les
univers qui se cachent derrière notre monde pour mieux dire sa profonde
compréhension de l’âme humaine, et communiquer à ses lecteurs l’empathie
qu’il n’a jamais cessé d’éprouver pour toutes les formes de vie.
Son manga le plus célèbre est sans conteste Ge Ge Ge no Kitaro, qui fut
adapté en animé et en jeu vidéo et dont le personnage principal est
Kitaro, un chasseur de yôkai.
Mizuki est un des grands
fondateurs du manga d'horreur, se spécialisant dans les histoires de
monstres et de fantômes (avec des yôkai, kappa et tengu).
Il a
reçu le Prix du manga « Kōdansha » en 1965 pour « Terebi-kun et en 2007 »
le jury du festival d'Angoulême lui a attribué le Prix du meilleur
album, pour le manga NonNonBâ.
30 novembre 2015: Shigeru Mizuki vient de mourir, à Tokyo, à l'âge de 93 ans.