19 décembre 2009

33/40: Le seigneur des porcheries

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Armez-vous de courage et lisez donc la 1ère phrase de ce roman qui a fait le voyage au Niger-Burkina Faso:
« Il arriva un moment où, après que l’étripage Baker/Pottville se fut calmé, alors que les vingt ou trente derniers citrons de l’usine de volailles de Sodderbrook, Hessiens du Coupe-Gorge, trolls de Dowler Street et autres rats d’usine des quartiers est de Baker étaient fourrés dans les paniers à salade du shérif Tom Dippold et expédiés vers les abattoirs bourrés à craquer de Keller & Powell, que les feux d’ordures de Main Street avaient été détrempés et écrasés au milieu des ruines fumantes du Village des Nains, que le gymnase avait été noyé de gaz et envahi par une équipe d’agents de police des comtés avoisinants, mal équipés et plus que sidérés, que les pillages dans Geiger Avenue s’étaient calmés, que l’émeute à l’angle de la 3e rue et de Poplar Avenue avait été maîtrisée, qu’une bande de conducteurs d’engins indignés de l’excavation du n°6 d’Ebony Steed avait depuis longtemps rendu sa visite de représailles mal inspirée aux rats de rivière de la Patokah en une bruyante et lourde procession de pick-up Dodge, et que le reste de la communauté était si complètement enseveli sous ses propres excréments que même les journalistes de Pottville 6 durent admettre que Bakersemblait attendre l’arrivée des quatre cavaliers de l’Apocalypse – il arriva ce moment où, dans cet ensemble braillard, tout ce qui restait de citoyens avertis et sobres du côté de Greene surent exactement qui était John Kaltenbrunner et ce qu’il signifiait. »
Une phrase comme celle-ci peut donner envie d'arrêter le roman immédiatement! J'ai commencé par la relire plusieurs fois, pour essayer d'en comprendre le sens, ou plutôt des petits bouts de sens...
Réponse: pour que tout s'éclaire, il faut lire le livre qui retrace la triste vie de John Kaltenbrunner, allant de poisse en poisse. Enfant à part, limite autiste-supérieurement-intelligent, il est vite confronté à la bêtise et à la méchanceté humaines.
Je le mets dans la lignée de "La conjuration des imbéciles".

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