31 décembre 2009

40/40: Lunar Park

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Après un récapitulatif de sa vie d'abord faite de succès littéraires et de débauche, il rompt cette spirale à la mort de son père: l'auteur-narrateur se marie avec la mère de son fils. Il essaie d'entrer dans une sorte de normalité bourgeoise dont il déteste à peu près tous les aspects. Ce qu'il décrit de ses contemporains est assez terrifiant!
Petit à petit, il nous plonge dans un quotidien d'angoisses: des faits étranges et de plus en plus surnaturels se produisent. On ne sait plus si c'est dans sa tête (alcool, drogue, cachetons...) ou si tout lui arrive vraiment...
Il arrive particulièrement bien à nous perdre, mérite des claques. Heureusement il montre beaucoup d'autodérision, ce qui le sauve. Le dernier chapitre "Les fins" m'a "ennuyée"mais le reste est excellent! Faut accepter le gore...

Ça y est Défi 2009 terminé dans les temps!!!!!

Le défi 2010 est prêt, il sera posté l'année prochaine! (Que je suis drôle!)

26 décembre 2009

39/40: Amis américains

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J'ai mis l'année mais j'ai terminé LE Pavé de ce défi 2009!
960 pages d'entretiens avec les grands réalisateurs américains : John FORD, Jacques TOURNEUR, John HUSTON, Elia KAZAN, Robert ALTMAN, Joseph LOSEY, pour les plus connus, mais aussi Tay GARNETT, Henry HATHAWAY, Edgar G. ULMER, William A. WELLMAN, Budd BOETTICHER, Delmer DAVES, Stanley DONEN (comédies musicales très connues), Robert PARRISH, Richard QUINE, André De TOTH, Roger CORMAN.
Tavernier rend également hommage aux réalisateurs et scénaristes "blacklistés", c'est à dire, mis sur la liste de ceux dont les sympathies, anciennes ou présentes, pour le communisme ou pour toute tendance gauchiste, ont brisé la carrière. Certains ont été emprisonnés, d'autres ont fui cette chasse aux sorcières. Dénonciations, exils: bonjour l'ambiance... Certains ont continué à travailler mais sans figurer au générique ou en changeant de nom.
Sidney BUCHMAN, Edward CHODOROV, Carl FOREMAN, Julian ZIMET, Philip YORDAN, Herbert J. BIBERMAN, John BERRY, Abraham POLONSKY.

Regards politiques donc mais aussi échanges et témoignages passionnés autour du 7e art avec de nombreux détails épiques.
Les 3 derniers entretiens rassemblent 3 réalisateurs contemporains cinéphiles et collectionneurs: Alexander PAYNE ("Sideways", "L'arriviste", ...), Joe DANTE (les 2 "Gremlins", ...) et Quentin TARANTINO (...). Tous déplorent l'aire commerciale dans lequel se noie un cinéma de moins en moins créatif.

Les entretiens sont tous complétés par des photos magnifiques: protraits des réalisateurs, scènes de tournages, des films, des affiches...

Maintenant je n'ai plus qu'à me plonger dans les nombreux films signalés dans cette "bible" du cinéma américain!

22 décembre 2009

38/40: La reine des pommes

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A Harlem, la "reine des pommes", c'est Jackson.
"Jackson était un petit personnage gros et noir, aux gencives violettes et aux dents d'un blanc nacré, faites pour le rire. Mais Jackson ne riait pas. Le moment était trop solennel pour s'abandonner à la bonne humeur. Jackson n'avait que vingt-huit ans d'âge, mais, conscient de la gravité de la situation, il semblait avoir vieilli de dix bonnes années."
Incroyablement naïf, il est embarqué bien malgré lui dans une suite d'aventures parsemée de cadavres. D'abord victime d'une escroquerie, il fait tout son possible pour réparer le préjudice - dont sa propre femme est en partie responsable ( ce qu'il va refuser d'admettre jusqu'au bout) - mais les situations ne font qu'empirer de chapitre en chapitre. Et comme le dit Gros Lard:
"Faut pas se fier aux gros pépères!"
Entre truands et flics aux surnoms prémonitoires, Fossoyeur et Ed Cercueil, les scènes nous baladent sans cesse entre le cocasse et le drame.

37/40: La geôle

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Nous sommes dans une cellule avec un homme qui marche de long en large, ou qui se couche ou qui va au réfectoire (très peu).
Pour échapper à cet enfermement physique, il imagine des scènes dans lesquelles il a plutôt un comportement héroïque. D'abord, il se met en relation avec un grand avocat et un journaliste et à eux trois, ils vont lutter contre les violences policières et pour que les vrais coupables soient punis. Ce sont les responsables de sa propre arrestation qui sont visés. Ensuite, il assure brillamment sa propre défense.
Dans un 2e temps, sa propre humiliation va provoquer de telles montées de violences que les scènes imaginées font place à des fantasmes de tortures à la limite du supportable.
Le personnage sombre dans la folie, une autre forme d'enfermement...
L'écriture est d'une force incroyable, heureusement, nous, on en sort!

Que de neige!



















Elle est arrivée jeudi après-midi vers les 5 H.
Samedi, les températures sont descendues jusqu'à moins 19° (à 23h). Le record de froid de cette nuit-là a été relevé chez nous, en Haute-Marne: - 24°!! Cela faisait longtemps que ça n'était pas arrivé!!!
Les oiseaux ont gonflé leurs ailes et réclament des graines: moineaux, mésanges bleues, mésanges charbonnières, 1 rouge-gorge.
Aujourd'hui tout le blanc a disparu avec la pluie, dommage! Ce ne sera pas un Noël blanc.

Retour des grues

Je les ai filmées avec le téléphone portable. Heureusement, il y a le son!
C'était le 15 novembre, au Der.

20 décembre 2009

36/40: Moloch

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Décidément, j'aime beaucoup cet auteur. Tout ce que j'ai lu de lui jusque là m'a énormément plu. En surfant, je découvre qu'il est décédé cet été suite à une forte crise d'épilepsie. Contrairement à d'autres, qui ne sont même pas morts, on n'en a pas du tout parlé...

Thème central du roman: le sacrifice des enfants décliné entre syndrome de Münchhausen et réseau pédophile. La police, la justice et l'hôpital: tous ont été impuissants à les sauver. Deux hommes, des "justes", prennent les choses en main, chacun à sa manière.

JEUDI

Ils étaient là, pataugeant dans la boue, hébétés, certains pleurant, d'autres hagarrds, les mains tremblantes, la gorge nouée par le dégoût, la pitié, la colère, la honte, un mélange confus de ces sentiments si voisins, tous à scruter le ciel gris-bleu, dans ce matin de printemps, tous à songer à ce qu'ils avaient fait une demi-heure, une heure plus tôt, quand le téléphone avait sonné chez euxpour les tirer du sommeil et les convoquerdevant cette maisonnette d'apparence si banale, , dressée au fond d'un terrain vague."

"Ils", ce sont les policiers qui viennent de découvrir la scène de crime...
Ce roman est si terriblement réaliste que l'auteur précise en début de livre "Toute ressemblance avec des événements ou personnages réels serait une pure coïncidence."

Noir, c'est noir! (tiens?)

35/40: Mystère rue des Saints-Pères

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Juin 1889, Paris: l'Exposition Universelle commémore le centenaire du premier centenaire de la Révolution française mais une série de morts de plus en plus suspectes vient troubler cette belle manifestation. Victor Legris, libraire, mène l'enquête.
L'ensemble n'est pas désagréable mais peut mieux faire. Certains passages sont carrément mal écrits! Après avoir pris quelques renseignements sur le web, j'apprends que sous le nom de Claude Izner se cachent deux soeurs et que les épisodes suivants sont bien meilleurs ...

19 décembre 2009

34/40: Journal du voleur

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Cela n'a pas grand chose à voir avec ce qu'on peut attendre d'un journal, il n'y a pas de chronologie. C'est plutôt l'évocation de ses errances géographiques de l'Espagne à la Belgique en passant par la Pologne, au gré des rencontres ou des retrouvailles toujours dans le milieu des voyous.

"Avec des mots si j'essaie de recomposer mon attitude d'alors, le lecteur ne sera pas dupe plus que moi. Nous savons que notre langage est incapable de rappeler même le reflet de ces états défunts, étrangers. Il en serait de même pour tout ce journal s'il devait être la notation de qui je fus. Je préciserai donc qu'il doit renseigner sur qui je suis, aujourd'hui que je l'écris. Il n'est pas une recherche du temps passé, mais une oeuvre d'art dont la matière-prétexte est ma vie d'autrefois. Il sera un présent fixé à l'aide du passé, non l'inverse. Qu'on sache donc que les faits furent ce que je les dis, mais l'interprétation que j'en tirec'est ce que je suis - devenu."


Prostitution, agressions pour vols, séjours en prison, passions pour ces voyous dont il aime les corps, poétise la violence, les lâchetés et les trahisons.
L'écriture est belle mais je n'y suis pas vraiment entrée...

33/40: Le seigneur des porcheries

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Armez-vous de courage et lisez donc la 1ère phrase de ce roman qui a fait le voyage au Niger-Burkina Faso:
« Il arriva un moment où, après que l’étripage Baker/Pottville se fut calmé, alors que les vingt ou trente derniers citrons de l’usine de volailles de Sodderbrook, Hessiens du Coupe-Gorge, trolls de Dowler Street et autres rats d’usine des quartiers est de Baker étaient fourrés dans les paniers à salade du shérif Tom Dippold et expédiés vers les abattoirs bourrés à craquer de Keller & Powell, que les feux d’ordures de Main Street avaient été détrempés et écrasés au milieu des ruines fumantes du Village des Nains, que le gymnase avait été noyé de gaz et envahi par une équipe d’agents de police des comtés avoisinants, mal équipés et plus que sidérés, que les pillages dans Geiger Avenue s’étaient calmés, que l’émeute à l’angle de la 3e rue et de Poplar Avenue avait été maîtrisée, qu’une bande de conducteurs d’engins indignés de l’excavation du n°6 d’Ebony Steed avait depuis longtemps rendu sa visite de représailles mal inspirée aux rats de rivière de la Patokah en une bruyante et lourde procession de pick-up Dodge, et que le reste de la communauté était si complètement enseveli sous ses propres excréments que même les journalistes de Pottville 6 durent admettre que Bakersemblait attendre l’arrivée des quatre cavaliers de l’Apocalypse – il arriva ce moment où, dans cet ensemble braillard, tout ce qui restait de citoyens avertis et sobres du côté de Greene surent exactement qui était John Kaltenbrunner et ce qu’il signifiait. »
Une phrase comme celle-ci peut donner envie d'arrêter le roman immédiatement! J'ai commencé par la relire plusieurs fois, pour essayer d'en comprendre le sens, ou plutôt des petits bouts de sens...
Réponse: pour que tout s'éclaire, il faut lire le livre qui retrace la triste vie de John Kaltenbrunner, allant de poisse en poisse. Enfant à part, limite autiste-supérieurement-intelligent, il est vite confronté à la bêtise et à la méchanceté humaines.
Je le mets dans la lignée de "La conjuration des imbéciles".

14 décembre 2009

32/40: Le dingue au bistouri

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A Alger la Blanche, le commissaire Llob traîne sa mauvaise humeur et sa hargne.A peu près tout l'énerve. Et voilà qu'un dingue le contacte par téléphone pour lui annoncer qu'il va éventrer quelqu'un et qu'i compte bien faire la même chose à 5 autres personnes.
Le style est épouvantable! J'ai l'impression qu'il s'est essayé à la vulgarité. C'est truffé de formules lourdingues. En plus, l'enquête n'avance pas par recherche, analyse, je déteste ça dans les polars!
Début:

"Il y a quatre choses que je déteste.

Un: qu'on boive dans mon verre.

Deux: qu'on se mouche dans un restaurant.

Trois: qu'on me pose un lapin.

Quatre: rester là, à na rien foutre, dans mon bureau minable au fin fond d'un couloir cafardeux où les relents des latrines et les courants d'air adorent flûter."

Dernière phrase (ma préférée):

"Après tout, qu'est-ce qu'un criminel, sinon le crime parfait, toujours impuni, de la société elle-même..."

31/40: Zone

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Pas simple à raconter...
Un homme est dans un train pour Rome. Au-dessus de sa tête, sa valise qui contient des infos top secrètes qu'il va vendre au Vatican, ce qui va lui permettre de changer de vie.
Le livre dure le temps du trajet et des pensées du narrateur qui était agent de renseignements spécialisé dans la "zone", c'est ainsi qu'il appelle le monde méditerranéen . Il évoque les conflits qui jalonnent son histoire lointaine ou proche comme celle de l'Ex-Yougoslavie, avec ses héros, ses lâches, ses victimes et ses bourreaux. Il pense également à sa propre histoire et aux femmes qui ont partagé sa vie et celle qui l'attend, peut-être à Rome...
La structure du roman est très originale, pas de ponctuation ou très peu, les chapitres ne sont pas vraiment des découpages narratifs mais correspondent au moment où le train entre dans une nouvelle ville. On voyage du passé au présent, d'un pays à l'autre, de la culture méditerranéenne au magazine people qu'un de ses voisins de wagon est en "train" de lire...
Très enrichissant.

13 décembre 2009

Saison culturelle bragarde

Le 20 novembre: Phil Jazz Band, des amateurs locaux dirigés par Philippe Chodet, avec une chanteuse impressionnante! Energie et qualité étaient au rendez-vous!

Le 3 décembre, Yasmin Levy accompagnée de 5 musiciens. Elle s'est donné pour mission de faire connaître et perdurer le flamenco de style judeo-espagnol, chanté en ladino, la langue que les juifs chassés d'Espagne parlaient au XVIe siècle. Elle nous a offert des chants hérités de la tradition et quelques unes de ses créations. Superbe!


Le 10 décembre: Casse-Noisette "made in China". Des numéros de cirque intégrés dans le ballet de Tchaïkovski. Performances physiques (jonglage, acrobaties...), ambiance féerique entre noir et blanc poétique et éclatement des couleurs.
Tout le monde en est sorti ébloui!





08 décembre 2009

30/40: Du passé faisons table rase

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Dès le début du livre, on assiste à 4 assassinats commis à l'automne 1972: 1 Français, 1 Israëlien

et 2 Allemands sont rayés de la surface de la Terre. Six ans plus tard, l'une de ses affaires, restées non élucidées, remonte à la surface et menacetoute la mécanique d'un parti dont les autorités ont choisi le meurtre et le mensonge pour asseoir son pouvoir incarné par son leader René Castel. Le roman va expliquer l'origine des meurtres et nous faire découvrir en pointillé le passé trouble de l'homme politique devenu une star très médiatique.
Ce parti ressemble étrangement au Parti Communiste, et ce leader, ne serait-ce pas Marchais?
Polar politique très noir qui nous tient en haleine jusqu'au bout.

01 décembre 2009

Trop drôle!

A voir et à revoir