03 avril 2007

En "courts"

Au programme du ciné lundi soir une série de 7 courts métrages sur l'immigration clandestine. Programme a priori peu réjouissant mais fort en émotions qui fait écho à une actualité qu'on ne peut ignorer. Chaque court était très différent des autres: humour noir, témoignage, animation...

1. Avant l'aube, Balit Kenyeres: Au milieu des champs de blé,c'est l'heure du départ des clandestins en camion vers un avenir meilleur. Mais celui-ci est compromis par l'arrivée de la police...

2. A quoi ça sert de voter écolo?, Aure Atika: Quel drame! La nounou malgache, mineure et sans papiers, cachée aux amis, "employée" pour lui donner une chance, est tombée par la fenêtre en voulant sortir de sa buanderie. Le petit s'était attaché à elle et ne cesse de la réclamer! "On lui achètera un chien! Il arrêtera de pleurer!" Tout est dit... Avec pleins d'acteurs connus...

3. La femme seule, Brahim Fritah: Portrait de Akosse Legba, une jeune femme togolaise, victime d'esclavagisme moderne, aujourd'hui en France. C'est elle qui parle, qui rit malgré la gravité de son récit; c'est filmé avec une grande pudeur: on ne voit d'Akosse Legba que des petites parties et des bouts d'appartement reflétant l'univers fermé où elle vivait ( fenêtre, machine à laver, assiettes dans l'évier...). Touchant.

4. Vos papiers, Claire Fouquet: Les sans-couleurs sont effacés ou placés derrière les barreaux. Des manifestations de soutien s'organisent au risque et péril de leurs participants. Très belle animation. 5. Tout le monde descend, Laurent Bachet: A cause de l'obstination abrutie d'un contrôleur de bus ( François Berléand ), un Africain est renvoyé dans son pays. Dramatique!

6. Notre amnésie, Siegrid Alnoy: Monologue d'un Irakien venu en France parce qu'il aimait la langue française et que la vie y est meilleure. Mais les lendemains sont désenchantés, ce qu'il découvre est décevant. Le texte est dérangeant parce qu'il est agressif. L'homme nous "crache" (c'est un peu fort) sa douleur en assenant des réalités peu flatteuses...

7. Bawke, Hisham Zaman: Un père et son fils, kurdes, arrivent en Norvège. Pour que son fils puisse prétendre à un avenir meilleur, le père opte pour un terrible sacrifice... Dur, dur...



C'est sur ce dernier court que les lumières se rallument...hmm... un peu difficile de s'exprimer... Un membre du collectif "Réseau Education Sans Frontières" de Reims est venu témoigner et animer le débat dans le cadre de la campagne "Laissez-les grandir ici". Cette association tente de venir en aide aux enfants et donc aux familles de sans-papiers. Quand on entend que la police est venue arrêtée une famille dans un immeuble, en menottant même une fillette de 4 ans, il y a de quoi bondir!!!!! Idem pour ces fameux centres de rétention qui ne sont souvent que des cellules de garde à vue, faute de moyens...

Au cas où: le site de RESF, pétitions, actions, infos...





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