24 février 2015

8/40: Un endroit discret

++++-
214 pages


Première phrase:

C'est à Kôbe que Tsuneo Asai avait appris la nouvelle.

Propos:

Tsuneo Asai est en mission à Kôbe pour le compte du ministère de l'Agriculture lorsqu'il reçoit un coup de téléphone : son épouse est morte quelques heures plus tôt. Elle a succombé à une crise cardiaque: Eiko avait le coeur fragile, il le savait, et la nouvelle de son décès ne l'a surpris qu'à demi. Les circonstances de sa mort, en revanche, ne laissent pas de l'étonner. Comment cette épouse docile, au caractère réservé, avec laquelle il menait une vie calme et sobre, qui ne s'absentait de la maison que deux ou trois après-midi par semaine pour aller à ses réunions de haïku, a-t-elle pu mourir dans une curieuse petite boutique de cosmétiques, dans un quartier où elle n'aurait jamais dû mettre les pieds ?Ce questionnement ne va plus le quitter. Avec persévérance et méticulosité, Asai va dénouer cette énigme jusqu'à un dénouement tragique assez inattendu.
L'écriture est d'une telle précision sur la description des lieux, sur les relations des Japonais au travail... que Titine était persuadée d'avoir lu cette histoire sous forme de manga! Cet auteur a un grand talent pour faire naître des images fortes chez ses lecteurs!

  L'auteur:
Seichô MATSUMOTO
(sur le site de Babelio)
Seichō Matsumoto (1909-1992) a été écrivain et journaliste.

Matsumoto a écrit non seulement des romans policiers, mais aussi des romans historiques.Il a été lauréat du Prix Akutagawa en 1952, ainsi que de la Mystery Writers of Japan Prize.

Auteur prolifique, Matsumoto a écrit plus de 450 œuvres, en quatre décennies, jusqu'à sa mort en 1992. Bien qu'il ait publié de nombreux romans, ce sont ses récits policiers qui l'ont rendu célèbre. Les œuvres de Matsumoto ont créé une nouvelle tradition dans le roman policier japonais. Matsumoto incorpore dans leurs intrigues des éléments de la psychologie humaine et de la vie ordinaire. C'est pourquoi il est souvent comparé à Georges Simenon.
Il a également collaboré avec le réalisateur Yoshitaro Nomura sur l'adaptation de huit de ses romans au cinéma, y compris "Le château de sable", qui est considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de cinéma japonais.


Son oeuvre:
 
  • Koe ja:声, 1955
    Publié en français sous le titre La Voix, 1992
  • Tihōshi wo Kau Onna ja:地方紙を買う女, 1957
    Publié en français sous le titre Journal local (La Femme qui lisait le journal local), 1985
  • Ten to Sen ja:点と線, 1958,
    Publié en français sous le titre Le Rapide de Tokyo, 1982
    Publié en français dans une autre traduction sous le titre Tōkyō express, 1989
  • Suna no Utsuwa ja:砂の器, 1961
    Publié en français sous le titre Le Vase de sable, 1987
  • Tōi Sekkin ja:聞かなかった場所, 1972
    Publié en français sous le titre Un endroit discret (L'Endroit dont elle ne lui avait pas parlé), 2012



14 février 2015

7/40: En finir avec Eddy Bellegueule


+++-
220 pages


Première phrase:

De mon enfance je n'ai aucun souvenir heureux.

Propos:

"Eddy Bellegueule, c'est moi". Roman autobiographique donc.
Eddy Bellegueule est très fin, il apprécie ses profs, il a des manières très efféminées; il n'aime pas le foot, ni les filles. Et dans son milieu, où les hommes, les vrais, se battent, boivent de la bière jusqu'à s'en mettre minables, s'afficher homo est proprement impensable. Alors, pour être accepté, il faut masquer sa vraie personnalité, se montrer tel que les autres l'exigent, sans pour autant échapper à quelques dérapages qui le transforment immédiatement en victime.
Même s'il affirme qu'il n'en veut pas à ses parents, qu'il considère comme des victimes d'un système, c'est un violent réquisitoire contre eux, incapables de protéger leur propre enfant.
Le contenu est bouleversant et même si je n'ai pas été sensible à son écriture que j'ai trouvée froide et fabriquée c'est un livre important contre l'homophobie...

  L'auteur:
Édouard LOUIS

(Infos trouvées sur le site de Babelio)
Eddy Bellegueule est né en 1992 et grandit à Hallencourt (Somme) avant d'entrer en classe de théâtre au lycée Madeleine Michelis d'Amiens.
De 2008 à 2010 il est délégué de l'académie d'Amiens au Conseil national de la vie lycéenne, puis étudie l'histoire à l'université de Picardie.
Il poursuit à partir de 2011 des études de sociologie à l'ENS de la rue d'Ulm. En 2013, il obtient de changer de nom et devient Édouard Louis.

La même année, il dirige l’ouvrage collectif Pierre Bourdieu. L'insoumission en héritage aux PUF.
En mars 2014, il annonce qu'il dirigera une collection, "Des mots", consacrée à des retranscriptions de conférences, des entretiens et des courts textes, pour cet éditeur.
En février 2014, à 21 ans, il publie "En finir avec Eddy Bellegueule", un roman à forte influence autobiographique. Très commenté dans les médias, et largement salué pour ses qualités, le livre donne lieu aussi à plusieurs polémiques.
En mars 2014, il obtient le prix Pierre Guénin contre l'homophobie et pour l’égalité des droits.

site de l'auteur: http://edouardlouis.com/




09 février 2015

6/40: Bain de lune


++++-
273 pages


Première phrase:

Après une folle équipée de trois jours, me voilà étendue là, aux pieds d'un homme que je ne connais pas.

Propos:

Fresque familiale sur 4 générations qui permet de raconter le monde rural d'un Haïti au-delà des clichés. Double récit, deux voix puissantes qui se complète: celle de Cétoute exprimée par un je et celle du chœur des paysans exprimée par un nous, tel le chœur grec.
Ballotté entre catastrophes politiques ( Duvallier et ses milices) et les catastrophes naturelles, le peuple haïtien est sans illusions mais sans renoncement. Il s'attache à ses traditions vaudoues aux multiples dieux, prend ce qu'il y a à prendre dans le christianisme, surtout lié à l'empathie du prêtre missionné.
C'est très dense. L'écriture singulière est douce et poétique, baignée de créole haïtien réuni dans un glossaire à la fin du livre. Il est également accompagné de l'arbre généalogique des deux principales familles du roman et heureusement parce qu'on s'y perd un peu, il y a beaucoup de personnages.
C'est une très belle rencontre avec le peuple haïtien.


  L'auteure:

Yanick LAHENS

(sur le site de l'éditeur)
Yanick Lahens est née à Port-au-Prince en 1953. Elle fait ses études secondaires et supérieures en France, avant de retourner en Haïti pour enseigner la littérature à l’université d’État jusqu’en 1995.
Longtemps professeur, mais aussi journaliste – elle a collaboré à différentes revues et a animé l’émission « Entre nous » sur Radio Haïti Inter –, elle consacre aujourd’hui une grande partie de son temps au développement social et culturel de son pays.
Après avoir coordonné un temps les activités d’une plateforme de la société civile – son action a été saluée en 2007 par le Collectif féminin haïtien –, elle est désormais cofondatrice de l’Association des écrivains haïtiens, qui lutte contre l’illettrisme. Elle a également créé, en 2008, « Action pour le changement » (APC), destiné à former les jeunes générations aux stratégies de développement durable, à les sensibiliser à des questions d’intérêt national et à renforcer le lien social, notamment à travers la réalisation de courts-métrages. Cette fondation a aussi permis la construction de quatre bibliothèques supplémentaires en Haïti.
Aujourd’hui membre du Conseil international d'études francophones, elle a également fait partie du cabinet du ministre de la Culture, Raoul Peck, entre 1996 et 1997. En 1998, elle a dirigé le projet « la Route de l’esclavage », qui s’intéressait à la problématique de l’esclavage, en Haïti, à travers les sciences et les arts.
En 2014, elle s’est vu décerner le titre d’officier des Arts et des Lettres par l’ambassadeur de France en Haïti.


Son oeuvre:
 
  • L’Exil : entre l’ancrage et la fuite, l’écrivain haïtien (essai), Port-au-Prince, Haïti, éditions H. Deschamps 1990
  • Tante Résia et les Dieux (nouvelle), Paris, L'Harmattan, coll. « Lettres des Caraïbes », 1994
  • Dans la maison du père (roman), Monaco-Paris, France, Le Serpent à Plumes, coll. « Fiction. Domaine français. », 2000
  • La Petite Corruption (nouvelle), Montréal, (Québec), Canada, éditions Mémoire d’Encrier, 2003
  • La folie était venue avec la pluie (nouvelle), Port-au-Prince, Haïti, Éditions Presses nationales d’Haïti, coll. « Souffle nouveau », 2006
  • La Couleur de l'aube (roman), Paris, Sabine Wespieser Éditeur, 2008 ( Prix Millepages 2008,  Prix RFO 2009, Prix Littéraire Richelieu de la Francophonie 2009)
  • Failles (récit), Paris, Sabine Wespieser Éditeur, 2010
  • Guillaume et Nathalie (roman), Paris, Sabine Wespieser Éditeur, 2013
  • Bain de lune (roman), Paris, Sabine Wespieser Éditeur, 2014 (prix Fémina 2014)

08 février 2015

Les nouveaux sauvages


Six sketches dans lesquels les personnages poussés à bout pètent les plombs. C'est violent, politiquement incorrect, mais comme l'annonce l'affiche, c'est réellement jouissif et... horrifiant.
Les grands thèmes: vengeance, corruption, injustice, combat gavé de testostérone, infidélité... des travers aux conséquences explosives.
Les fauves sont lâchés!



- Pasternak
- Les rats
- Le plus fort
- Bombita
- La proposition
- Jusqu'à ce que la mort nous sépare







5/40: Histoire du Japon et des Japonais, tome 1


++++
254 pages


Première phrase:

Dès les origines, la nature a déposé sur l'archipel nippon les ferments de la puissance et de la civilisation.

Propos:

Le propos est bien sûr contenu dans le titre-même de l'ouvrage.
L'auteur traite essentiellement de la construction politique et économique du pays sans oublier l'aspect culturel.
Ce premier volume donne les clés pour mieux comprendre le Japon contemporain et s'achève sur les deux bombardements catastrophiques d'Hiroshima et de Nagasaki avec la capitulation du pays engagé dans la seconde guerre mondiale.
C'est très intéressant parce qu'il nous permet de nous initier à un monde très lointain en donnant envie d'en connaître encore plus.

  L'auteur:
Edwin O. REISCHAUER

Né à Tokyo de parents américains, professeur à Harvard, codéveloppeur, avec George M. McCune, du système McCune-Reischauer de romanisation de la langue coréenne. Ambassadeur des Etats-Unis à Tokyo de 1961 à 1966. Spécialiste mondialement connu du Japon.

Son oeuvre:(partielle!)
  • The romanization of the Korean language, based upon its phonetic structure, G. M. McCune and E. O. Reischauer, 1939
  • Elementary Japanese for university students, 1942 with Elisseeff, Serge
  • Ennin's diary : the record of a pilgrimage to China in search of the law, translated from the Chinese by Edwin O. Reischauer. Ronald Press 1955
  • Wanted: an Asian policy, 1955
  • Japan, Past and Present, Knopf 1956
  • The United States and Japan, Viking, 1957
  • Our Asian Frontiers of knowledge, 1958
  • East Asia, the modern transformation. Houghton Mifflin, 1965 with JK Fairbank, AM Craig
  • A history of East Asian civilization, 1965
  • Beyond Vietnam: the United States and Asia, Vintage, 1968
  • East Asia: The great tradition, [by] Edwin O. Reischauer [and] John K. Fairbank. 1960
  • A new look at modern history, Hara Shobo, 1972
  • Translations from early Japanese literature, Edwin O. Reischauer and Joseph K. Yamagiwa. Harvard 1972
  • Toward the 21st century: education for a changing world, Knopf 1973
  • The Japanese, Belknap Press, 1977
  • The United States and Japan in 1986 : can the partnership work?, Forward by ER
  • My life between Japan and America, Harper and Row, 1986
  • The Japanese today : change and continuity, Charles E. Tuttle Co, 1988
  • Nihon no kokusaika : Raishaw? Hakushi to no taiwa = The internationalization of Japan : conversations with Dr. Reischauer, Bungei Shunju, 1989
  • Japan, tradition and transformation, Houghton Mifflin, 1989
  • Japan : the story of a nation, McGraw-Hill 1990
  • Study of Dr. Edwin O. Reischauer, by Shoji Goto, Keibunsha 1991