21 juillet 2013

23/42: Ce que je sais de Vera Candida

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316 pages

PROLOGUE

Le retour de la femme jaguar

Quand on lui apprend qu'elle va mourir dans six mois, Vera Candida abandonne tout pour retourner à Vatapuna.
Elle sait qu'il lui faut retrouver la petite cabane au bord de la mer, s'asseoir sur le tabouret dehors et respirer l'odeur des jacarandas mêlée à celle, plus intime, plus vivante, si vivante qu'on en sent déjà poindre la fin, celle pourrissante et douce de l'iode qui sature l'atmosphère de Vatapuna. Elle se voit déjà, les chevilles sur le bord d'une caisse, les mains croisées sur le ventre, le dos si étroitement collé aux planches qu'il en épousera la moindre écharde, le moindre nœud, le plus infime des poinçons des termites géantes.


Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d’une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida.
 Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu’un destin, cela se brise. Elle fuit l’île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d’une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L’Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir.


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