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Un coursier a perdu toutes sensations, toutes émotions. Il finit par retrouver goût à la vie en devenant tueur à gages. Un jour, il tue Hirondelle et lit son journal intime...
Ennuyeux mais comme c'est court on ne perd pas trop de temps.
p.99:
"Cela faisait des mois que j'avais oublié ce simple plaisir sapide qui ne le cédait en rien à mes ripailles de viandes froides.
De retour chez moi, je voulus essayer cette fête qui additionne les sens. Je repensai à Hirondelle et fus sur-le-champ dans un état second. Comme prévu, ça démarrait très fort.
Sur le lit, j'étreignis la pensée aimée. L'oiseau-jeune fille déposait son revolver et s'offrait à mes baisers. Elle me tenait en respect avec ses yeux armés, parfois je posais mes lèvres sur ses paupières, pour la beauté du geste, mais aussi pour qu'elle baisse la garde. Pourquoi n'avais-je pas vu d'emblée combien elle était belle?
Il y a des beautés qui sautent aux yeux et d'autres qui sont écrites en hiéroglyphes: on met du temps à déchiffrer leur splendeur mais, quand elle est apparue, elle est plus belle que la beauté.
N'étais-je pas en train d'idéaliser Hirondelle pour ce motif un peu simple que je [ l'avais tuée? ]"
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