Bix Sabaniego, l'alter égo de Jaenada, aime son fils et sa femme, mais le train train quotidien de cette petite famille étouffe le couple. Lors d'une crise de trop, notre anti-héro décide de prendre l'air et s'ensuit un voyage tragico-loufoque, nimbé d'alcool et de désir sexuel trop longtemps contenu.
"La vie sans alcool ou adjuvant de ce genre est ingrate, trop lisse, trop plate pour qu’on l’embrasse – on n’a que quelques années à sentir son cœur battre, quelques années pour profiter de tout, et le premier mot d’ordre serait la sobriété ? La retenue ? Restons lucides et modérés ? C’est idiot."
"J'avais cru réagir, me propulser énergiquement hors de mes rails pour trouver mieux, alors que ce n'était en réalité qu'une brève mise hors du monde, de mon monde, qu'une fuite stérile et vaine, dont le seul but du moins était d'atteindre un précipice."
J'y ai retrouvé avec grand plaisir le style (parenthèses et digressions) et l'humour (teinté de noir, mais plus débridé) de l'auteur découvert avec "La petite femelle". Ici s'ajoutent fantaisie et beuveries d'un personnage en chute libre.
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