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190 pages
Première phrase:
Les rideaux laissaient filtrer la clarté trouble du petit jour.
Propos:
4e de couv
Rejeton d'une illustre famille de grands serviteurs de l'Etat, Mark-Alem
est embauché dans la plus secrète, la plus puissante, la plus
terrifiante institution qui se puisse imaginer : une administration
chargée de collecter, jusque dans les provinces les plus reculées, les
songes de tout un chacun, de les rassembler dans un lieu unique, puis de
les trier, de les classer, de les interpréter, afin d'isoler ces "
maîtres-rêves " dans lesquels le destin de l'Empire et de son tyran
pourra être déchiffré.
Cercle après cercle, Mark-Alem est promu dans les instances
concentriques de ce haut lieu de pouvoir, jusqu'à en devenir le maître
tout-puissant. Mais un maître hanté par la crainte d'être à son tour
broyé par la bureaucratie infernale qu'il dirige : ne finira-t-il pas
par lire un jour, dans le rébus de quelque rêve anonyme, la disgrâce et
la condamnation de sa propre famille ?
L'ambiance froide et oppressante, telle qu'on l'imagine dans une dictature, est parfaitement décrite dans ce qu'elle a de bureaucratique et même dans l'architecture du bâtiment où travaille Mark-Alem: de longs couloirs, des portes qui ouvrent sur des pièces vides la plupart du temps.
Pas d'empathie pour les personnages, ni pour le héros, ce qui me gêne un peu.
L'auteur:
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Ismail KADARE |
Ismail Kadare (souvent orthographié Kadaré en français) est un écrivain
albanais, né le 28 janvier 1936 à Gjirokastër, dans le Sud de l'Albanie.
Ismail Kadare a étudié les lettres à l'Université de Tirana et à
l'Institut Gorki de Moscou. En 1960, la rupture avec l'Union soviétique
l'oblige à revenir en Albanie où il entame une carrière de journaliste.
Il commence à écrire très jeune, au milieu des années 1950, mais ne
publie que quelques poèmes dans un premier temps.
En 1963, la parution de son premier roman Le Général de l'armée morte
lui apporte la renommée, d'abord en Albanie et ensuite à l'étranger
grâce à la traduction française de Jusuf Vrioni. Dès lors, son œuvre est
vendue dans le monde entier et traduite dans plus de trente langues.
Il reçoit le Prix international Man Booker en 2005 et le Prix Prince des Asturies de littérature en 2009.
Son œuvre considérable, reconnue par le public et la critique comme une
pièce maîtresse de la littérature contemporaine, concentre romans,
nouvelles, essais, poésie et pièces de théâtre. Ses thèmes essentiels
sont l'histoire des Balkans et de l'Albanie et la dénonciation du
totalitarisme à travers des métaphores habiles et des légendes
anciennes. Avec le souci d'un observateur scientifique et d'un
ethnographe, il puise ses images romanesques dans le passé yougoslave et
ses souvenirs d'enfance. Kadare revisite les grandes étapes
historiques, le folklore et les mythes de son pays natal dans une prose
dramatico-bouffonne d'une ironie mordante. Son talent de conteur
volubile se double d'un rôle de moraliste corrosif et percutant dans la
dénonciation du totalitarisme à travers des fictions situées à des
époques révolues. Son style puise son inspiration dans les grands
classiques de l'histoire littéraire : Homère, Eschyle, Dante Alighieri,
William Shakespeare, Miguel de Cervantès ou encore Nicolas Gogol.
[Babelio]
Oeuvre [wiki]:
- Le Général de l'armée morte (1963), adapté au cinéma par Luciano Tovoli en 1983 avec Marcello Mastroianni Michel Piccoli, Anouk Aimée
- La Peau de tambour (1967, sous le titre albanais La Noce)
- Chronique de la ville de pierre (1970)
- Les Tambours de la pluie (1970, sous le titre albanais La Citadelle)
- L'Hiver de la grande solitude (1973, aussi publié comme Le Grand Hiver), évoque la rupture des relations avec l'Union soviétique en 1960
- Novembre d'une capitale (1975)
- Le Palais des rêves (1981)
- Le Crépuscule des dieux de la steppe (1978)
- La Commission des fêtes (1978)
- Le Pont aux trois arches (1978)
- La Niche de la honte (1978)
- Avril brisé (1980) adapté au cinéma en 1987 par Liria Begeja avec Jean-Claude Adelin
- Qui a ramené Doruntine ? (1980)
- Clair de lune (1985)
- L'Année noire (1985)
- Le cortège de la noce s'est figé dans la glace (1985), qui a pour cadre la répression des manifestations de 1981 au Kosovo
- Eschyle ou le grand perdant (1985, essai) adapté au cinéma en 2009 par Fanny Ardant sous le titre Cendres et sang
- Concert en fin de saison (1988, aussi publié comme Le Concert), rédigé en 1978-1981 mais censuré pendant sept ans, évoque les relations sino-albanaises dans les années 70
- Le Dossier H. (1989)
- Le Monstre (1990), une version courte a d'abord paru en 1965, aussitôt censurée
- Le Firman aveugle (1991), rédigé en 1984
- Invitation à l'atelier de l'écrivain (1991, essai)
- La Pyramide (1992)
- La Grande Muraille (1993)
- L'Ombre (1994), rédigé en 1984-86, a paru en français avant d'être enfin publié en albanais
- L'Aigle (1995)
- Spiritus (1996)
- Le Printemps albanais (1997)
- Trois temps (1997)
- L'Albanie, visage des Balkans (1998)
- Trois chants funèbres pour le Kosovo (1998)
- La Ville sans enseignes (1998), œuvre de jeunesse rédigée à Moscou en 1959
- Mauvaise saison sur l'Olympe (1998, théâtre)
- L'Envol du migrateur (1999), rédigé en 1986
- Froides fleurs d'avril (2000)
- Il a fallu ce deuil pour se retrouver (2000), Journal de la guerre du Kosovo
- Le Chevalier au faucon (2001)
- Histoire de l'Union des écrivains albanais telle que reflétée dans le miroir d'une femme (2001)
- La Fille d'Agamemnon (2003), rédigé en 1985
- Le Successeur (2003)
- Vie, jeu et mort de Lul Mazrek (2003)
- Dante l'incontournable (2006)
- Hamlet, le prince impossible (2007)
- L'Accident (2008)
- Le Dîner de trop (2009)
- La Discorde (2013)
- La Poupée (2015).
Kadare a également publié des poésies et une vingtaine de nouvelles.