13 mai 2011

10/40: Le Club des Incorrigibles Optimistes

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"Aujourd'hui, on enterre un écrivain." C'est Jean-Paul Sartre qu'on enterre en avril 1980. Michel Marini se souvient alors que cet écrivain et Kessel venaient au Club des Incorrigibles Optimistes, ce groupe d'hommes devenus "amis" par la force des événements et qui l'avait accepté, lui, le jeune ado voulant apprendre le jeu d'échecs. C'est par lui qu'on rencontre les personnages de ce club hauts en couleur, aux histoires pour la plupart tragiques. Mais dans la vie de Michel, il n'y a pas que le Club, il y a sa famille, la littérature, le cinéma, son amie Cécile, la Fontaine Médicis, la photographie, la Guerre d'Algérie, le baby foot,... la vie, quoi!
Très belle phrase en exergue: "Je préfère vivre en optimiste et me tromper, que vivre en pessimiste et avoir toujours raison." (Anonyme)

Extrait pp.98/99:
"Un jour, Igor m'a expliqué cette définition byzantine qui séparait les membres du Club en deux catégories à jamais inconciliables. Les nostalgiques qui avaient rompu le cordon avec le socialisme et ceux qui y croyaient toujours et restaient empêtrés dans des dilemmes sans solution. Les blessures étaient à vif et douloureuses. Ces engueulades étaient brutales, comme un ouragan qui détruit une ville sur son passage, sauf qu'il passait aussi vite qu'il était venu et ne faisait aucun dégât. Des conflits ancestraux, des vieilles rancoeurs d'Europe centrale remontaient à la surface. Les Polonais haïssaient les Russes qui les abominaient, les Bulgares détestaient les Hongrois qui les ignoraient, les Allemands exécraient les Tchèques qui méprisaient les Roumains qui s'en foutaient. Ici, les uns comme les autres étaient apatrides et égaux dans l'adversité."

Fontaine Médicis du Jardin du Luxembourg à Paris,
lieu important du roman.

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