« Ils vont enterrer mon père et la journée est magnifique ».
Cette phrase-choc est la première d’un livre en trois parties. La première nous donne la clé de ce qui suivra. Pas toujours facile de le suivre justement, il faut un peu s’accrocher : d’un paragraphe à l’autre, parfois toutes les trois lignes, on change d’optique. Comme si on était à la fois dans la tête du narrateur où il évoque le père violent et alcoolique de sa triste enfance, et dans son regard posé sur les siens : ses enfants, sa femme, la chienne… Point fort de cette partie, la lettre au père.
« Très cher père
Au cas bien improbable, où tu te demanderais ce qu’il nous est arrivé, voici un éventail de réponses qui devrait satisfaire ta curiosité.
[…] Je ne dis pas, naturellement que ton action sur moi soit seule en cause de ce que je suis devenu.
[…] Cracher, d’une manière ou d’une autre. Cracher de l’encre sur du papier. Ecrire, qui est façon d’empoigner, de secouer, de malmener un adversaire puissant, de vaincre la peur et d’ignorer les coups, de gagner en aplomb, écrire, se révélant façon de m’en prendre à toi, ou façons de toi dont l’univers regorge. »
C’est sans doute ce qui va lui donner les armes pour combattre le monstre humain dont il est question dans la deuxième partie et affronter l’inertie de l’Education Nationale, de la police, des élus et d’autres maillons qui gravitent autour du monde de l’enfance. Après avoir tiré quelques sonnettes d’alarme et constaté que les différentes corporations préféraient étouffer le scandale, ne pas faire de vagues, il décide un matin d’attendre l’Enseignant coupable d’actes pédophiles depuis une trentaine d’années et de le conduire au poste de police du petit village où il habite lui-même. Le chef de la police est un alcoolique et lui explique :
« Vous me parlez de pédophilie mais vous faites erreur, la pédophilie, c’est des rapports sexuels entre adultes consentants du même sexe. »
Ça commençait fort !
La troisième partie retrace brièvement le procès où l’auteur est amené à témoigner et où la défense tente de l’accuser de complot contre un enseignant exemplaire, accusé à tort… Les avocats ne tiennent pas la route longtemps.
« Pourquoi tant de personnes ont quelque chose contre moi ? J’en suis peiné. Moi je suis absolument convaincu que je n’ai rien fait, ni d’agression sexuelle, ni de viol. Et je suis absolument sûr de n’avoir rien fait. De tout ce qu’on a entendu, il y a beaucoup de choses qui sont exagérées… » Etranges paroles de l’accusé…
Contrairement à ce qu’on pourrait croire cette histoire a été jugée très récemment, en 2002 ! Stupéfiant !
Cette phrase-choc est la première d’un livre en trois parties. La première nous donne la clé de ce qui suivra. Pas toujours facile de le suivre justement, il faut un peu s’accrocher : d’un paragraphe à l’autre, parfois toutes les trois lignes, on change d’optique. Comme si on était à la fois dans la tête du narrateur où il évoque le père violent et alcoolique de sa triste enfance, et dans son regard posé sur les siens : ses enfants, sa femme, la chienne… Point fort de cette partie, la lettre au père.
« Très cher père
Au cas bien improbable, où tu te demanderais ce qu’il nous est arrivé, voici un éventail de réponses qui devrait satisfaire ta curiosité.
[…] Je ne dis pas, naturellement que ton action sur moi soit seule en cause de ce que je suis devenu.
[…] Cracher, d’une manière ou d’une autre. Cracher de l’encre sur du papier. Ecrire, qui est façon d’empoigner, de secouer, de malmener un adversaire puissant, de vaincre la peur et d’ignorer les coups, de gagner en aplomb, écrire, se révélant façon de m’en prendre à toi, ou façons de toi dont l’univers regorge. »
C’est sans doute ce qui va lui donner les armes pour combattre le monstre humain dont il est question dans la deuxième partie et affronter l’inertie de l’Education Nationale, de la police, des élus et d’autres maillons qui gravitent autour du monde de l’enfance. Après avoir tiré quelques sonnettes d’alarme et constaté que les différentes corporations préféraient étouffer le scandale, ne pas faire de vagues, il décide un matin d’attendre l’Enseignant coupable d’actes pédophiles depuis une trentaine d’années et de le conduire au poste de police du petit village où il habite lui-même. Le chef de la police est un alcoolique et lui explique :
« Vous me parlez de pédophilie mais vous faites erreur, la pédophilie, c’est des rapports sexuels entre adultes consentants du même sexe. »
Ça commençait fort !
La troisième partie retrace brièvement le procès où l’auteur est amené à témoigner et où la défense tente de l’accuser de complot contre un enseignant exemplaire, accusé à tort… Les avocats ne tiennent pas la route longtemps.
« Pourquoi tant de personnes ont quelque chose contre moi ? J’en suis peiné. Moi je suis absolument convaincu que je n’ai rien fait, ni d’agression sexuelle, ni de viol. Et je suis absolument sûr de n’avoir rien fait. De tout ce qu’on a entendu, il y a beaucoup de choses qui sont exagérées… » Etranges paroles de l’accusé…
Contrairement à ce qu’on pourrait croire cette histoire a été jugée très récemment, en 2002 ! Stupéfiant !
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