16 octobre 2013

30/42: Mes années grizzly

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396 pages

1ère phrase:

Le grand ours s'arrêta à dix mètres de moi.

Propos:

Revenu brisé de la guerre du Vietnam, Doug Peacock a trouvé à se reconstruire en passant vingt années de sa vie dans les montagnes de l’Ouest américain, sur les traces d’un formidable prédateur : le grizzly, dont il est à ce jour l’un des plus grands spécialistes au monde. Son récit captivant nous entraîne de l’Alaska à la mer de Cortez, à la découverte d’un animal mystérieux, bien plus proche de nous que nous ne saurions l’imaginer. Dans ses relations avec ses semblables aussi bien qu’avec l’homme et son environnement, le grizzly incarne puissamment liberté et sauvagerie, que menacent pourtant les avancées notre civilisation.

Rencontre avec deux personnalités fortes: l'auteur et le grizzly. L'homme est un passionné, un fin connaisseur, qui ne nie pas la dangerosité de l'animal, mai qui explique les règles à suivre dont la principale est de leur foutre la paix. Il ne mâche pas ses mots pour nous faire part de ses souvenirs traumatisés du Vietnam.
J'avoue avoir zappé quelques séquences: ses déplacements dans la montagne, répétitifs et longuets mais dans l'ensemble, c'est très intéressant.

Citations:

" De mon point de vue, peut-être un peu tordu, sauvegarder les ours était une idée révolutionnaire : une tentative pour empêcher notre monde de devenir complètement dingue."

 "L'élevage des moutons est impossible à proximité des habitats des ours. Un grizzly s'introduira immanquablement au milieu d'un troupeau de ces bêtes laineuses et balancera les carcasses mutilées de droite et de gauche. Les jérémiades, les bêlements et les déjections ininterrompues de ces animaux semblent réveiller l'instinct prédateur de l'ours et le pousser à attaquer par simple agacement."
Ce qui remet bien en cause la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées mais ce ne sont pas des grizzlis...
"Les grizzlis communiquent  au moyen de leur taille, de leurs postures, de leur gueule, de leurs oreilles et de leurs yeux. Lorsqu'ils se dressent sur leurs pattes de derrière en balançant la tête, ils essaient simplement de mieux voir et de mieux sentir. Un grizzly qui souffle des whoosh est inquiet mais ne représente pas une menace pour l'homme. Par contre, s'il lance des woof tout en restant sur place, il peut être dangereux. Quand il ouvre et ferme ses mâchoires tout en bavant, il est temps de prendre la fuite. S'il baisse la tête vers l'une de ses pattes de devant tout en regardant sur le côté, il vous indique qu'il aimerait s'éloigner paisiblement si vous en faites autant. Si sa tête est tournée vers le côté, vous pouvez encore vous en aller. Si elle est basse, mais bien droite, et que ses oreilles sont rabattues vers l'arrière, il est sur le point de charger. Si, au dernier moment, ses yeux deviennent fixes et froids, vous êtes vraisemblablement dans un beau merdier.(...) C'est certainement l'ultime signal que vous recevrez avant de voir une masse de fourrure fondre sur vous."

L'auteur:

Doug PEACOCK
DOUG PEACOCK est né en 1942, dans le Michigan. Son passage chez les Bérets verts durant la guerre du Vietnam le marque à tout jamais. De retour en Amérique, il consacre plusieurs années à l’observation des grizzlys et à l’exploration des déserts de l’Ouest. Il est depuis devenu une personnalité légendaire du combat écologiste et vit à Livingston, dans le Montana.

 Autre livre: Une guerre dans la tête


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